Le prix Renaissance 2011
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Ex-aequo: la Tunisie, l’Égypte et la Libye. Parce que sans liberté de parole, il ne saurait y avoir de science. Et sans science, les lumières sont éteintes.
Le prix Moyen âge 2011
Aux candidats républicains à la présidence des États-Unis.
Dans la catégorie «on va tous mourir!», le prix est décerné:
À tous ceux qui se sont empressés de dire que les radiations de la centrale nucléaire de Fukushima étaient en train de tomber sur l’Amérique du Nord et l’Europe.
Le prix «ça n’a pas de prix»
Aux efforts pour mettre une valeur monétaire sur notre planète. On est loin de la vision romantique, mais pour intéresser les gens d’affaires au sauvetage des écosystèmes, il faut ce qu’il faut.
Le prix Vulgarisation «échec» est partagé cette année par:
- Une radiation «100 fois supérieure à la normale». OK, mais ça veut dire quoi?
- Le quasi-cristal, cette chose qui a valu à son découvreur le Nobel de chimie.
- Réchauffement climatique : pourquoi faut-il éviter de dépasser les deux degrés Celsius, plutôt que un ou trois?
- Le boson de Higgs.
Le prix Vulgarisation «bel effort, peut faire mieux» est remis conjointement à:
- Les neutrinos qui ont peut-être, ou peut-être pas, voyagé plus vite que la lumière.
- Les inondations du Richelieu: elle venait d’où, toute cette eau?
- Le boson de Higgs.
Notre comportement animal de l’année
En nomination:
- Les racines biologiques des joueurs de soccer qui simulent des chutes.
- Les racines biologiques des jubilations à la mort d’Oussama Ben Laden.
Et le gagnant est:
Les racines biologiques du mouvement Occupons Wall Street .
Le prix «dommage, on se reprendra»
Aux cellules souches, qui ne semblent plus être le grand espoir pour la médecine du 21e siècle, à en juger par la décision d’un des chefs de file, la compagnie Geron, de quitter le domaine.
Le prix «On veut être vert, et on a de bonnes raisons»:
À l’armée américaine, qui réclame d’un gouvernement plutôt réticent qu’il investisse dans les énergies alternatives... afin que ses soldats à l’étranger soient moins dépendants des approvisionnements en pétrole.
La revanche des nerds de l’année:
À l’ordinateur Watson, champion de Jeopardy .
Le prix «qui est l’imbécile qui n’a pas pensé qu’il se ferait prendre»
En nomination:
- Judy Mikovits, dont la recherche de 2009 sur un lien entre la fatigue chronique et la leucémie chez les souris a été retirée des archives en septembre dernier et qui attend son procès pour fraude et vol de données.
- Les auteurs d’une recherche de 2008 qui prétendaient démontrer que l’appui des scientifiques au réchauffement était factice. Il a été admis cette année qu’une partie de cette étude était plagiée de... Wikipedia!
Et le gagnant toutes catégories: le psychologue néerlandais Diederik Stapel, qui pourrait être l’auteur de pas moins de 100 études sur le comportement humain qui contenaient des données trop belles pour être vraies.
Le trophée (en or massif) «ça coûte combien, un doctorat?»
Remis cette année à la London School of Economics, pour le doctorat en philosophie décerné au fils du colonel Kadhafi, Saïf al-Islam, auteur d’une thèse sur... la défense de la démocratie!
Le droit humain de l’année
Internet. Reconnu comme tel par les Nations Unies en juin, au même titre que l’eau, l’éducation et un environnement sécuritaire.
Le presque extraterrestre de l’année
Des algues qui prolifèrent à l’intérieur d’un animal sans que celui-ci ne s’en porte mal. Pourquoi aller chercher sur Mars, après ça?
Le prix anti-Twitter
En nomination:
- Les chercheurs qui ont conclu qu’en vieillissant tout va bien... mais plus lentement!
- Le mouvement Slow City: lenteur et patrimoine valent mieux que force et que rage.
Et le gagnant est: le mouvement Slow Science, qui dénonce la pression du rendement pour les chercheurs et leur course à l’excellence.
L’énergie sale de l’année
En nomination:
- le gaz de schiste, qui n’a jamais autant fait parler (en mal) d’une source d’énergie.
- Fukushima, qui n’aura jamais fait autant réfléchir (en bien) sur l’avenir du nucléaire.
Mais le gagnant est: le charbon, qui reste la filière dont l’extraction tue le plus de travailleurs et dont les émanations tuent plus de gens chaque année que Fukushima dans les 20 prochaines années.
La maladie oubliée de l’année
Le choléra en Haïti qui démontre, un an et 6500 morts plus tard, qu’Haïti ne fait vraiment pas partie des priorités.
La non-découverte de l’année qui pourrait devenir la découverte du siècle
Le boson de Higgs.
La découverte du siècle qui pourrait être la gaffe de l’année
Les neutrinos qui ont (qui sait) voyagé plus vite que la lumière.
Le marcheur de l’année
Le récif de corail. Bon, d’accord, un récif n’a pas de pattes, mais qu’est-ce qu’un récif, sinon un assemblage de minuscules bestioles? Elles, elles peuvent déménager.
La gifle de l’année
Les climatosceptiques qui financent une étude pour prouver que les climatologues se sont fourvoyés... et qui arrivent aux mêmes résultats que les climatologues!
Le prix Star Trek
En nomination: la découverte d’une planète peut-être semblable à la Terre dans «la zone habitable» autour de son étoile.
Mais en attendant d’en avoir trouvé une vraie, la petite tape sur sa lointaine épaule revient à la sonde Voyager qui, après 34 ans de voyage, et à 17 milliards de kilomètres, continue de produire... des articles scientifiques!
Le prix Planète rouge
Se battaient pour la première place, la sonde russe Phobos Grunt, qui n’aura finalement jamais quitté l’orbite terrestre, et l’américaine Curiosity, qui roulera peut-être sur Mars l’été prochain.
Mais les ont surclassés, ces six astronautes qui ont effectué un aller-retour Terre-Mars de 520 jours sans jamais quitter la Terre. Il faut les applaudir, parce que c’est ce qu’on aura de plus proche d’un voyage habité vers Mars avant longtemps.
Le prix «on a réussi ça, nous?»
Aux environnementalistes américains, pour le report du projet de pipeline Keystone.
Le coup de chapeau 2011
A Pierre Dansereau, pour l’ensemble de son oeuvre.





