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Jouer à la boxe sur la Wii n’augmentera pas la forme physique de fiston. Bien qu’il puisse avoir du plaisir à pratiquer ce loisir, ce n’est pas la solution à son manque d’activité physique, avance un comité d’experts canadiens en santé des enfants. Ces jeux vidéo actifs ne rendraient pas les enfants plus actifs.

S’ils réduisent la sédentarité, ces jeux ne solliciteraient pas suffisamment le rythme cardiaque pour contribuer aux 60 minutes d’activité d’intensité modérée à vigoureuse dont les enfants ont besoin chaque jour, soutient le comité.

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C’est après avoir étudié 1367 articles scientifiques qu’ils sont parvenus à la conclusion que les jeux vidéo actifs ne seraient pas un substitut valable à l’activité physique régulière. Ces jeux ne peuvent donc pas être considérés comme une solution à l’obésité ou à l’inactivité chez les jeunes Canadiens, considèrent-ils.

Cette étude a été menée par l’organisme Jeunes en forme Canada, le Groupe de recherche sur les saines habitudes de vie et obésité du Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (HALO-CHEO) et ParticipAction.

Contrairement aux vertus publicisées par les fabricants, ces jeux vidéo actifs ne remplaceront jamais une sortie au parc ou un (vrai) match de soccer. «Ils ne proposent pas d’air frais, de vitamine D, de connexion avec la nature ou d’interactions sociales», souligne Mark Tremblay, conseiller scientifique en chef de Jeunes en forme Canada et directeur du HALO-CHEO.

Les enfants se lasseraient assez rapidement de ce type de jeux, ont aussi découvert les experts. Des cordes à sauter, un ballon ou des patins forment un meilleur investissement pour améliorer la santé des jeunes, estiment les chercheurs. Ces conclusions risquent de pousser le père Noël, et ses nombreux lutins, à réfléchir avant de glisser un jeu vidéo actif sous le sapin!

Un autre son de cloche

Une récente étude québécoise révèle toutefois que les jeux vidéo actifs comme Dance Dance Revolution ou Wii Sports rapprocheraient les jeunes du niveau d’activité physique.

Les 30 minutes de jeux actifs pratiquées quotidiennement par les adolescents sur ce type de console de jeu viendraient plutôt compléter, selon des chercheurs, l’activité sportive régulière réalisée, par exemple, à l’école.

L’auteure principale de l’étude et chercheuse à l’Université de Montréal, Erin O’Loughlin, déplore que Jeunes en forme Canada déconseille les jeux vidéo actifs. «Ces jeux ne sont sans doute pas la solution pour tous les enfants et ne peuvent pas accroître le niveau d’activité physique de tous. Toutefois, si leur pratique augmente le niveau d’activité physique d’une petite portion seulement de la population, le fardeau pour la santé de l’inactivité physique pourrait diminuer», soutient-elle.

Jeux vidéo: bien gérer le temps

Selon les experts canadiens et américains en santé infantile, les enfants de 2 ans et plus ne devraient pas passer plus de 1 à 2 heures par jour devant un écran, ce qui inclut la télévision, la tablette et l’ordinateur. On doit considérer l’ensemble des heures passées à regarder la télévision, à jouer à l’ordinateur ou aux jeux vidéo sur la télé, etc. Quant aux tout-petits de moins de 2 ans, les experts conseillent d’éviter de les exposer à la télévision ou à l’ordinateur.

Ce texte a d’abord été publié sur le site Naître et grandir.

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