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Moins d’un mois après avoir secoué nos connaissances des origines du cosmos en annonçant la détection d’ondes nées une fraction de seconde après le Big Bang, une équipe internationale s’apprête à provoquer un nouveau séisme, en annonçant la détection, pour la première fois de l’histoire, d’un événement survenu avant le Big Bang.

Pré-fluctuation quantique, pré-ondes gravitationnelles, pré-inflation ou premier des multivers? Le nom à donner à «l’empreinte» apparue au sein des détecteurs du LHC (Large Hadron Collider), le méga-accélérateur de particules franco-suisse, risque de provoquer des débats sémantiques.

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L’annonce officielle doit être faite dans quelques jours par ses découvreurs, parmi lesquels figure un groupe du département de physique de l’Université de Montréal.

Si cette empreinte d’une fraction de seconde avant le Big Bang est jugée solide —5 sigma, en langage de physicien— son origine reste inconnue. Le 17 mars, l’annonce qui avait été faite était une découverte indirecte: c’est dans un portrait de l’univers vieux de 380 000 ans qu’on avait détecté l’empreinte de l’événement —l’inflation— survenu dans la première fraction de seconde du cosmos. De la même façon, la nouvelle annonce sera celle d’une onde gravitationnelle pré-primordiale ayant laissé son empreinte sur l’inflation.

Les premiers articles, qui seront déposés sur le serveur de pré-publication ArXiv, ne s’avancent pas au-delà de cette fraction de seconde pré-Big Bang: pour un portrait précis, il faudra viser une énergie supérieure à celle que peut atteindre le LHC.

Dans l’attente toutefois, l’observation a permis aux cosmologistes de s’entendre sur un point: le jour avant le Big Bang était un 1er avril.

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