L’empreinte de l’après-Big Bang annoncée en grandes pompes en mars dernier est-elle solide ou vouée à s’estomper dans les brumes du fond cosmologique? À deux reprises depuis un mois, des rumeurs ont fait état d’une erreur de calcul.

Un rappel. Ce que les chercheurs américains ont annoncé le 17 mars, à partir de données récoltées par l’observatoire BICEP en Antarctique, c’est une trace indirecte, une empreinte cosmique, laissée par des ondes gravitationnelles nées de l’inflation. Et l’inflation, c’est cette fraction de seconde après le Big Bang, pendant laquelle l’Univers a connu une expansion démesurée.

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L’empreinte est floue, infime —et pourrait avoir été faussée par des poussières cosmiques, a suggéré l’astrophysicien Philip Mertsch en avril. Le 12 mai, le physicien anonyme derrière le blogue Résonaances suggérait que l’équipe de BICEP aurait mal interprété une carte du satellite Planck —qu’en fait, l’équipe du satellite n’aurait pas fourni les données complètes— et du coup, sous-estimé la quantité de poussières en question. Les données suivantes, qui permettront peut-être de trancher, sont attendues l’automne prochain.

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