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Le vieillissement et la peur de maladies comme l’Alzheimer s’allient pour attirer comme un aimant toutes sortes de vendeurs de traitements douteux.

C’est la sonnette d’alarme que tirent trois médecins dans la dernière édition du Journal de l’Association médicale américaine. Le phénomène était sans doute inévitable, soulignent-ils : une population vieillissante signifie que de plus en plus de gens inquiets sont à la recherche de traitements pour retarder les troubles cognitifs. Et comme de tels traitements, spécialement dans le cas de l’Alzheimer, n’existent pas encore, c’est un vide que s’empressent de combler toutes sortes de charlatans.

L’exemple le plus courant est celui des « suppléments alimentaires » censés améliorer la mémoire et la santé de nos neurones : une industrie évaluée l’an dernier à 3,2 milliards de dollars, qui dépense beaucoup en publicités sur Internet et à la télé. Or, il faut rappeler qu’un produit étiqueté « supplément alimentaire » n’a pas à se soumettre aux tests qui seraient requis d’un médicament proclamant avoir ces mêmes effets positifs. Et certains de ces produits sont recommandés par de vrais médecins.

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Ces publicités sont riches en anecdotes mais pauvres en données scientifiques solides, écrit le trio. « Leurs ''preuves'' sont présentées dans un format d’apparence scientifique qui manque de réelle substance et de rigueur. » Les cliniciens, concluent-ils, devront être plus attentifs à cette nouvelle réalité, parce que leurs patients arrivent déjà convaincus, à tort ou à raison, que tel ou tel produit est des plus efficaces pour eux.

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