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Quelle est la différence entre un titre comme « Le risque d’extinction de masse dans les océans à cause du réchauffement climatique » et un titre comme « Éviter l’extinction de masse des océans à cause du réchauffement climatique »? Aucune différence, sauf la volonté des chercheurs de choisir, dans le deuxième cas, un titre optimiste.

Curtis Deutsch et Justin L. Penn, de l’Université Princeton, n’ont en effet pas changé leurs conclusions, racontent-ils au New York Times. Ils ont simplement choisi, parmi les différents scénarios des trois prochains siècles qui se dessinent sur leurs modèles, de donner à leur étude une apparence moins sombre.

Mais il n’empêche que si l’humanité reste trop longtemps sur sa trajectoire actuelle d’émissions de gaz à effet de serre (GES), c’est véritablement à une extinction de masse dans les océans qu’on risque d’assister d’ici l’an 2300, selon leur recherche, publiée le 28 avril dans la revue Science.

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Ce n’est pas inévitable, d’où leur titre. Dans leur scénario le plus optimiste, celui où les émissions de GES restent dans la limite supérieure de l’Accord de Paris de 2015, le risque d’extinction de masse est réduit de plus de 70%. Dès les environs de l’an 2100, on saurait à quoi s’en tenir avec « seulement » 4% des espèces marines disparues. Mais on n’en est pas encore là.

Rappelons que les océans absorbent une grande partie du CO2 émis par les activités humaines et emprisonnent la chaleur. Mais le prix à payer est une lente hausse de la température des océans et une lente diminution du taux d’oxygène —deux facteurs qui ont un impact négatif sur la vie marine, et sur certaines espèces plus que d’autres, comme les récifs de corail.

 

Photo: Pixnio

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