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Le virus de la COVID deviendrait-il —enfin— plus prévisible? C’est ce qu’espèrent les experts qui observent l’actuelle remontée des cas en Afrique du Sud avec les nouveaux sous-variants BA.4 et BA.5.

On en est en effet à parler d’un variant Omicron « numéro 4 » et même « numéro 5 », deux versions qui semblent, d’après les premiers rapports pré-publiés au début du mois, légèrement plus transmissibles que les versions précédentes. Et deux versions contre lesquelles les vaccins semblent toujours capables de limiter les cas graves conduisant à une hospitalisation.

Il est de toute façon trop tôt pour dire si BA.4 et 5 conduiront bel et bien à une hausse des cas suffisamment rapide pour conduire ensuite à une hausse des hospitalisations. D’autant plus que, puisque le vaccin est encore en partie efficace, cela signifie aussi que l’immunité acquise par ceux qui ont été infectés par les versions précédentes d’Omicron pourrait, elle aussi, ralentir les réinfections —avec une nuance: ce scénario pourrait varier beaucoup d’un pays à l’autre, tout dépendant du taux de vaccination.

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Mais ce qui intéresse tout autant les experts en ce moment se trouve dans une autre partie des statistiques. C’est cette possibilité que le virus soit en train d’évoluer vers des vagues prévisibles: une évolution qui serait donc moins chaotique que dans les deux premières années de la pandémie et qui pourrait laisser espérer une « gestion » du virus elle aussi plus prévisible. La double raison: d’une part, cette immunité partielle procurée par le ou les variants précédents, qui permettra éventuellement de prévoir combien de mois peuvent s’écouter entre deux « vagues ». D’autre part, le fait que les nouveaux sous-variants ne sont pas si différents de leurs prédécesseurs —au contraire d’Omicron par rapport au coronavirus original— ce qui pourrait être le signe que le virus est en train de devenir comme les autres virus respiratoires: il sera toujours là, il continuera d’évoluer, mais pas au point de prendre nos barrières immunitaires complètement au dépourvu.

COVID -Variants 2020-2022 - Graphique

Milliers de nouveaux cas confirmés en Afrique du Sud / Source: Nature

 

Selon les premiers rapports pré-publiés, BA.4 et BA.5 auraient émergé respectivement à la mi-décembre 2021 et au début de janvier. L’OMS a commencé à la mi-avril à en parler comme des variants « d’intérêt » (à ne pas confondre avec variants « préoccupants »). À ce moment, les deux lignées représentaient 60 à 75% des cas en Afrique du Sud —c’est cette vitesse qui fait dire qu’elles sont plus transmissibles— et elles avaient été observées dans plus d’une dizaine d’autres pays, surtout en Europe. Les trois premiers cas canadiens ont été annoncés le 3 mai.

Ceci dit, il reste encore beaucoup à apprendre sur ces numéros 4 et 5. Entre autres, notait vendredi dernier un reportage de la revue Nature, on ignore encore quelle mutation leur donne cet avantage qui les rend plus transmissibles que BA.2 —qui, lui-même, était plus transmissible que l’Omicron original.

 

Photo: HolgersFotografie / Pixabay

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