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Ces dernières années, les émissions polluantes provenant des véhicules ont diminué en Amérique du Nord et en Europe. Pourtant la qualité de l’air demeure décevante. Selon des experts américains, la végétation et les températures élevées pourraient être en cause.

En juin 2021, ces chercheurs de la Californie avaient mesuré la quantité de composés organiques volatils dans l’air en survolant Los Angeles en avion. Dans leur article, qui vient tout juste de paraître dans la revue Science, ils rapportent avoir détecté principalement des terpènes, un type d'hydrocarbures, produits par certaines plantes. La concentration était d’ailleurs plus importante dans les zones avec beaucoup de végétation et lorsque la température atteignait 30°C. 

Lorsque les températures sont élevées, résume le New Scientist. les plantes émettraient donc davantage de terpènes dans l’air. Les scientifiques ne savent pas exactement pourquoi, mais il pourrait s’agir d’une forme de réponse au stress que cause la chaleur et la sécheresse. Ces molécules joueraient alors un rôle de signal chimique et d’antioxydant.

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Cependant, une fois dans l’atmosphère, les terpènes interagissent avec d’autres polluants pour produire de l’ozone et des particules fines. En fait, jusqu’à 60 % des émissions d’ozone et d’aérosols d’origine organique résulteraient de l’émission de terpènes par les plantes, concluent les chercheurs. Et cela contribuerait du même coup à la pollution de l’air.

Ces observations démontrent l’importance de mieux encadrer les activités humaines qui peuvent empirer la situation… puisqu’il est difficile de contrôler les plantes, remarquent les scientifiques. Réduire la production d’autres polluants capables de réagir avec les terpènes, les oxydes d’azote par exemple, est d’ailleurs une solution à envisager.

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