Il y a de plus en plus d’émissions de CO2 rejetées dans l’atmosphère à cause des activités industrielles et de la pollution automobile. Ces gaz à effet de serre (GES) sont responsables du réchauffement planétaire. Une partie de ces GES est absorbée par les océans.
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Bien que les scientifiques sachent depuis longtemps que le CO2 produit par les humains est absorbé par les océans, ils ne savaient pas exactement jusqu’à quelle profondeur ce gaz pénétrait. Ils estimaient que le CO2 ne dépassait pas les 2500 mètres.
Douglas Wallace et ses collègues de l’Institut des sciences marines de Leibniz, en Allemagne, ont mesuré la profondeur à laquelle se loge le CO2 dans l’océan Atlantique Nord. Ils comparèrent des mesures faites en 1981 et en 2004 au même endroit. Les données les plus récentes montrent que du CO2 produit par nos activités industrielles se trouve à plus de 5000 mètres dans cet océan.
Si les scientifiques obtiennent les mêmes résultats dans les eaux du sud, les océans auraient une capacité beaucoup plus grande que prévu d’absorber le CO2. Cette découverte signifierait que les océans pourraient absorber les émissions de gaz à effet de serre (GES) plus rapidement et plus longtemps et retarder quelque peu l’échéance du réchauffement planétaire. Mais la nouvelle est très mauvaise pour les organismes marins qui souffrent de l’acidification des océans.
Il y a un seuil dans les océans au-dessous duquel les coquillages faits de carbonate de calcium se dissolvent. Les scientifiques ont découvert que le CO2 absorbé dans les océans a fait remonter ce seuil de 400 mètres par rapport aux données prises avant l’ère industrielle. Et ils prévoient que ce seuil grimpera à nouveau de 700 mètres d’ici 2050 si les émissions de C02 continuent de croître.
Les activités humaines modifient la chimie des profondeurs des océans et les chercheurs ne savent pas jusqu’à quel point l’acidification de l’eau affectera les coraux et les crustacés qui y vivent. Ce qui les préoccupe encore plus, c’est de réaliser que des coins aussi reculés soient affectés par la pollution et que les humains interfèrent sur le fonctionnement de la planète à une si large échelle.
