Une étude parue cette semaine dans la revue Scientific Data présente en effet une classification des « personnalités » des chimpanzés du Parc national de Gombe, en Tanzanie — extravertis, introvertis, agressifs, affectueux, etc. — tout en rendant hommage à Jane Goodall, la Britannique qui, la première, avait détaillé de tels comportements chez nos cousins. On lui avait reproché pour cette raison de faire preuve d’anthropomorphisme — ce réflexe par lequel nous attribuons trop souvent à des animaux des comportements humains. Les conclusions de Goodall, aujourd’hui âgée de 83 ans, ont fini par l’emporter chez les experts qui lui ont succédé, mais il a fallu y mettre du temps : pour s’entendre sur une classification de la psychologie d’un animal, il faut l’observer pendant une longue période de temps, de son enfance jusqu’à l’âge adulte — et l’espérance de vie d’un chimpanzé est de plus de 30 ans. De plus, il vaut mieux faire ces observations dans la nature plutôt qu’en captivité. Au final, la nouvelle étude confirme ce que les biologistes admettent désormais, en plus de fournir du matériel aux autres biologistes du comportement animal qui tentent de classifier de la même façon les comportements des grands mammifères — dont les chiens — des rongeurs et même des reptiles.

Les chimpanzés ont des traits de personnalité qui, dans leurs grandes lignes, ressemblent à ceux des humains. Si cette conclusion vous semble évidente, c’est parce que vous l’avez entendue de la bouche d’une certaine Jane Goodall… il y a plus de 50 ans.
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