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La principale promesse sur laquelle s’étaient laissés les 196 pays à la fin de la dernière Conférence des Nations unies sur les changements climatiques —la COP26, à Glasgow— était de « revoir et renforcer » leurs promesses de réduction des gaz à effet de serre. Six mois plus tard, on attend encore.

C’est la conclusion qui se dégageait la semaine dernière de la rencontre d’une quarantaine d’entre eux à Copenhague, six mois avant la COP27. En théorie, tous doivent présenter des cibles pour 2030 qui soient « rehaussées ».

Ce n’est donc pas un hasard si on reparle ce mois-ci du fait que le seuil du 1,5 degrés Celsius d’augmentation par rapport aux températures pré-industrielles sera très bientôt dépassé: déjà, une étude parue le mois dernier confirmait que les cibles fixées lors de l’Accord de Paris de 2015 suffiront à peine à maintenir le réchauffement sous la barre des 2 degrés d’ici la fin du siècle. Dans leur état actuel, ces cibles contribueront à ce que le seuil du 1,5 degrés soit dépassé dès la décennie 2030.

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Or, si ce n’était déjà pas facile de pousser les chefs d’État à agir, la guerre en Ukraine a relégué cette préoccupation à l’arrière-scène, a reconnu le parlementaire britannique et président de la COP26, Alok Sharma. La COP27 aura lieu du 7 au 18 novembre à Sharm El-Sheikh, en Égypte.

« Je crains qu’il était déjà clair à Glasgow qu’il était peu probable de voir ces révisions », déclare dans le New Scientist l’économiste Pete Betts, de la London School of Economics. « Parce que s’ils avaient eu à le faire, ils l’auraient fait à Glasgow. Et tous les signaux nous disent que ça ne va pas arriver à Sharm El-Sheikh. »

Il y a des bonnes nouvelles sur le front européen, où la guerre en Ukraine a justement poussé plusieurs, l’Allemagne en tête, à accélérer leurs plans de transition vers les énergies vertes. Mais c’est quelque chose dont les effets ne pourront pas être mesurés avant 2023 ou 2024.

Il y a en revanche d’autres mauvaises nouvelles. Sur la « sortie du charbon » à laquelle s’étaient engagés presque tous les pays, les dernières projections sont que la production aura augmenté cette année en Chine et aux États-Unis. Quant au Brésil, qui était l’un des pays à s’être engagés à mettre fin à la déforestation d’ici 2030, il a vu cette déforestation revenir en avril à son pire niveau depuis 2016, selon des images satellites du programme européen Copernicus.

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