Récemment, l’Agence spatiale canadienne (ASC) a dévoilé sur son site la première astromobile lunaire canadienne. L’engin explorera la surface de la Lune pour tester des technologies. Il contribuera également à l’effort international de recherche de glace d’eau. Car la découverte d’une source d’eau est essentielle à l’établissement d’une base humaine permanente. Par la même occasion, l’Agence spatiale a ouvert un concours afin de trouver un nom à l’astromobile. Le concours se termine le 20 décembre 2024.
Voir évoluer devant nous ce petit robot sur une surface imitant le sol lunaire, à la fois nous rappelle les premiers pas sur la Lune des astronautes de la mission Apollo XI et nous projette dans l’avenir de l’exploration spatiale, cette fois-ci avec la contribution du Canada. Construit par la firme canadienne Canadensys, ce premier véhicule à rouler sur la Lune, petit et robuste avec sa masse de 35 à 40 kilogrammes, sera lancé par la NASA au plus tôt en 2026. Ce véhicule et sa mission font partie d’un vaste projet international qui mobilise près de 30 scientifiques dans 16 établissements au Canada, aux États-Unis et au Royaume -Uni.
La mission de l’astromobile d’approfondir les connaissances sur le satellite naturel de la Terre et d’améliorer le savoir-faire technologique est une avancée en vue d’un établissement futur sur la Lune. Pourquoi? Il s’agit d’une contribution précieuse à la recherche internationale de glace d’eau, un élément vital pour l’exploration habitée de l’espace. Sans eau, tout devient compliqué, dispendieux, voire impossible. Les astronautes en ont besoin pour s’hydrater, produire de la nourriture en serre et respirer de l’oxygène, puis fabriquer du carburant avec l’hydrogène lors de la déconstruction de la molécule d’eau par électrolyse.
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Une fois sur la Lune, le robot évoluera lentement près du pôle Sud, soit 20 centimètres par seconde (0,72 km/h). À l’aide des instruments scientifiques, six de conception canadienne et un de la NASA: un spectromètre à neutrons autonome qui explorera à la surface des traces d’hydrogène lunaire. Un autre instrument détectera des minéraux comme le magnésium et le fer.
Maintenant, il ne reste plus qu’à lui trouver un nom « représentatif », « qui évoque le programme spatial canadien » et « inspirant »[1].
[1] Le site de l’Agence spatiale canadienne donne plus de détails. https://www.asc-csa.gc.ca/fra/