De nombreux citoyens se demandent en effet ce que deviennent réellement toutes ces choses qu’ils ont pris la peine de trier. Combien atterrissent en fait dans un dépotoir pour y être enfouies ?
C’est que nous produisons 13 millions de tonnes de matières résiduelles chaque année au Québec. La décision des autorités chinoises de fermer leurs frontières à certaines matières recyclables — dont les nôtres — nous rappelle notre dépendance au marché étranger : plus de la moitié de notre bac était destiné à l’Asie. Cela nous alerte aussi sur la nécessité de trouver une solution de rechange : notamment, rendre nos rebuts plus attrayants pour les recycleurs locaux et internationaux. Voire, viser la cible Zéro déchet, comme le recommande un de nos invités.
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Chacun pourrait à tout le moins se poser la question au moment de l’achat : que vais-je faire avec tous les contenants ? Et peut-être privilégier les commerces où les aliments ne sont pas emballés… ou sur-emballés.
Isabelle Burgun parle des enjeux de recyclage avec :
- Marc Olivier, chargé de cours et chercheur au Centre universitaire de formation en environnement et développement durable de l'Université de Sherbrooke.
- Karel Ménard, directeur général du Front commun québécois pour une gestion écologique des déchets — Porte-parole de Zéro Déchet Québec
Après la fermeture — partielle — du marché chinois, l’industrie du recyclage est-elle en crise ? « C’est une crise de la récupération, pas du recyclage », précise Karel Ménard.
Beaucoup d’entreprises canadiennes préfèrent s’alimenter ailleurs : Kruger et Cascades importent des États-Unis et de l’Ontario du papier de meilleure qualité. La compagnie 2M Ressources préfère s’approvisionner à l’étranger pour le verre en raison de la mauvaise qualité de notre système de tri : la solution est-elle dans un meilleur tri ?
Le fonctionnement disparate des 27 centres de tri québécois, est-ce un problème de gestion, de réglementation, de modernisation ? Tout ça, mais aussi la nécessité de se questionner sur notre société qui s’est tournée, dans le dernier quart du XXe siècle, vers « l’objet à usage unique ».
Les objets à usage unique, c’est un gaspillage de ressources, mais qui est prêt à s’attaquer à ça ? — Marc Olivier
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En chronique : comme chaque semaine, on passe le micro à un chercheur éditorialiste. Cette semaine : Alex-Ane Mathieu, médecin résident à l’Université de Montréal, et membre des Jeunes médecins pour la santé publique, qui nous parle de l’épuisement professionnel des médecins.
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Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13 h et le samedi à 11 h sur les cinq stations régionales de Radio VM. Elle est animée par Isabelle Burgun. Recherche pour cette émission : François Cartier. Vous pouvez également nous écouter sur CHOQ-FM (Toronto), CIBO-FM (Senneterre), CFOU (Trois-Rivières), CIAX (Windsor), CHOW (Amos) et Radio-Fermont.
Vous trouverez sur cette page des liens vers les émissions des saisons précédentes. La naissance de l'émission, en 2008, a également été accompagnée d'une initiative politique non partisane du même nom : rendez-vous ici. Vous pouvez également nous suivre sur Twitter et sur Facebook.