Il y a huit ans, était lancé un vaste projet pour assurer à la Russie une " dénucléarisation " harmonieuse. Le projet, géré conjointement par la Russie et les États-Unis –mais largement financé par ces derniers– visait à éloigner le risque que des scientifiques et des ingénieurs nucléaires ne vendent leur savoir à des pays peu recommandables, en aidant ces experts à se trouver d’autres emplois. Or, il apparaît que ce programme est sur la glace depuis trois ans –en fait, il est pratiquement moribond.

En Russie, les laboratoires et les industries de fabrication de matériel nucléaire à des fins militaires sont dispersés dans 10 villes et emploient 75 000 personnes. Dès la chute de l’Union soviétique en 1991, plusieurs groupes américains ont envoyé de l’argent pour différents projets, incluant des technologies visant à rendre plus sécuritaire l’entreposage d’uranium et de plutonium. Cette aide a été accrue avec la création par le ministère américain de l’Énergie, en 1998, du programme dont il est question ici, la Nuclear Cities Initiative (NCI).

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Le ministère affirme que ce programme a permis de créer 1600 emplois dans trois des 10 villes ciblées, au prix de 173 millions$ sur huit ans, dont 110 millions$ proviennent du ministère lui-même. Pourquoi donc le programme a-t-il été arrêté en 2003, et n'a toujours pas repris? Parce que les deux pays ont été incapables de s’entendre sur des questions... de taxes

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