Qualifiant de « désastreuse » la politique scientifique du président Bush, c’est vers Barack Obama que se tournent avec espoir ces scientifiques : « nous avons perdu un temps précieux, à un moment critique, pour le développement de nouvelles sources d’énergie, de nouvelles façons de traiter des maladies, de renverser les changements climatiques, de renforcer notre sécurité et d’améliorer notre économie ».
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La lettre a été rendue publique le 25 septembre par l’équipe Obama, en même temps qu’elle dévoilait sa propre politique scientifique. L’essentiel de cette politique avait déjà été dévoilé dans une réponse au questionnaire de l’organisme Science Debate 2008 (voir ce texte).
Les signataires sont des récipiendaires du Nobel de médecine (25 d’entre eux), de physique (22) ou de chimie (14), étalés entre 1960 et 2007. Onze ont décroché leur prix dans les années 1960 et 1970, et dix-neuf dans les années 2000. Deux d’entre eux, Peter Agre (Chimie 2002), un ardent critique du gouvernement Bush et Harold Varmus (Médecine 1989) sont identifiés par Wired comme deux de ceux qui ont contribué à rédiger la politique scientifique du candidat démocrate.
En plus de tracer un lien entre la prospérité économique des États-Unis et ses investissements passés en science et technologie, ces scientifiques dénoncent, comme d’autres avant eux, l’ingérence politique dans la recherche qui aurait été plus lourde que jamais au cours de la dernière décennie. En conférence de presse la semaine dernière, Robert Horvitz (Nobel de médecine 2002), du Massachussetts Institute of Technology, a notamment salué la promesse du clan Obama de mettre fin au moratoire sur l’usage de fonds publics dans la recherche sur les cellules-souches, en vigueur depuis août 2001.