Du matériel génétique appartenant à ce poisson d’Asie a en effet été identifié pour la première fois ce mois-ci —et à deux reprises— dans le lac Michigan, ont annoncé les écologistes et les autorités américaines. En dépit des millions de dollars dépensés ces dernières années pour empêcher la carpe asiatique de trouver son chemin du Mississippi au lac Michigan.
Mais c’est un événement que ces experts craignaient depuis 1993, depuis que des carpes asiatiques se sont échappées pour la première fois d’élevages où elles avaient été introduites il y a 40 ans, dans le sud des États-Unis. Depuis, sa présence a été signalée le long de la rivière Mississippi.
C’est un poisson extrêmement agressif et vorace, et l’un des premiers groupes de pression à s’en inquiéter suffisamment pour faire bouger les autorités a été celui des pêcheurs sportifs du lac Michigan... puisqu’ils voyaient approcher un poisson vorace qui allait perturber leurs prises... Les autorités locales en appellent déjà à un « sommet de la carpe ».
Les biologistes prennent soin de souligner qu’on n’a pas encore vu un spécimen vivant de cette carpe dans le lac Michigan, juste son ADN, mais c’est déjà « un gros constat d’échec », a déclaré à la presse locale Henry Henderson, du Conseil national des ressources naturelles, compte tenu des barrières qui avaient été construites à grands frais pour bloquer l’accès au lac. Un poisson placé en de telles circonstances trouvera toujours un moyen de contourner l’obstacle, disent les biologistes.