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Pour gérer l’eau plus efficacement, il faut bâtir une communication plus étroite avec le public. Et dans ce contexte, il faudra compter aussi sur les médias sociaux.

C’est l’opinion exprimée à la fois par Margaret Cartley-Carlson, patronne du Partenariat mondial de l’eau, et par Zafar Adeel, directeur du Réseau international pour l’eau, l’environnement et la santé, affilié aux Nations Unies. Tous deux intervenaient dans le cadre de la 15e édition de la conférence de l’Université McGill sur l’eau et ses enjeux, intitulée Vers une nouvelle stratégie de l’eau, tenue le mois dernier à Montréal. Mais au-delà des bonnes intentions, les mesures concrètes en lien avec les nouveaux outils du web ont été aussi rares que l’eau en plein désert.

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Pourtant, le programme indiquait que l’on allait traiter de ceci : « Quels rôles les médias, l’opinion publique et le Web 2.0 (sites de réseautage social, blogues, ONG, etc.) ont-ils joués pour positionner l’eau en tant qu’enjeu planétaire? »

Relancés au cours de la période de questions, les quatre conférenciers n’ont pu apporter des éclaircissements. En entrevue, Antonia Maioni, coprésidente de l’événement et directrice de l’Institut des études canadiennes de l’Université McGill, n’a su prendre position quant aux enjeux de l’eau en lien avec les nouveaux médias.

De son côté, Zafar Adeel a rappelé que « même si les médias sociaux se répandent à une vitesse fulgurante dans les pays occidentaux, il n’en demeure pas moins que dans bon nombre de villes de pays sous-développés, comme c’est le cas à Nairobi au Kenya, l’électricité n’est disponible que deux heures par jour. Dans plusieurs endroits du monde, les médias traditionnels ont donc encore largement leur place. »

Dans les pays plus riches par contre, on peut se demander comment, sans campagne agressive conçue pour le web 2.0, les jeunes branchés seront-ils sensibilisés aux grands enjeux de l’eau?

Sur le site de l’un des conférenciers, Robert W. Standford, on avance justement l’importance de s’adresser aux jeunes : « Contrairement à certains sujets comme le changement climatique et la perte de biodiversité, les problèmes hydrologiques n’ont pas encore reçu l’attention requise et il n’y a pas une forte mobilisation de jeunes par rapport à ces problèmes. […] Il n’existe aucune organisation de jeunes comme Sierra Youth Coalition ou Canadian Youth Climate Coalition avec un accent sur les problèmes reliés à l’eau; ceci a créé un vide dans les discussions environnementales qui doit être comblé. »

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