jvpls_nouveau-logo.jpg
L’accès à l'eau potable est à présent reconnu comme un droit humain, mais encore faut-il trouver les moyens d’en faire une réalité. La « diplomatie scientifique » fait son entrée dans le vocabulaire. Même la démocratie en Egypte pourrait en bénéficier. Mais les modèles universels sont encore loin: c'est le sujet de notre émission cette semaine.

En juillet dernier, l’Organisation des Nations Unies votait une résolution historique : l’accès à l’eau potable s’ajoute désormais à la liste des droits humains fondamentaux (de quoi manger, un toit, des soins). Pourquoi n’y a-t-on pas pensé lors de la rédaction de la Déclaration des droits de l’homme de 1948? Sylvie Paquerot, de l’Université d’Ottawa, explique le contexte (voir son texte ici).

Abonnez-vous à notre infolettre!

Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!

Cette déclaration ne reste qu’un beau principe, si elle ne s’accompagne pas d’investissements radicaux pour assurer à 880 millions de personnes un accès régulier à l’eau potable. Est-ce le rôle de la science que d’assurer ce miracle? Mehrdad Hariri, président de la conférence Science Policy Canada, ouvre la porte en présentant son concept de diplomatie scientifique : cette idée qu’une politique étrangère, une politique d’aide au développement, puissent être influencées par la science.

Il ne faut toutefois pas s’en tenir qu’à ça, témoigne Laurent Lepage, de l’Institut des sciences de l’environnement de l’UQAM. L’aide au développement a souvent souffert de modèles faits « sur des planches à dessin ». Se réjouir de cette résolution des Nations Unies est une chose, mais des actions durables, « porteuses », doivent se faire en tenant compte des problèmes spécifiques aux communautés, des « réalités du terrain ».

Dans les actualités : ça y est, le Pharaon est parti. Les scientifiques, eux qui veulent changer le monde, étaient-ils quelque part au milieu de ces soulèvements? Étape suivante : construire une démocratie. Cela ne va-t-il pas de pair avec la construction d’un environnement propice à la science?

Un rappel : si vous croyez que la science devrait être davantage présente dans les débats politiques, vous avez encore une semaine pour proposer des questions à poser aux partis politiques, si jamais il y a des élections au Canada cet automne. C’est ici.

En musique : Aliram et Jade, deux enfants de Tahiti, chantent « Pour ma planète », sur la vie des femmes en Afrique et leurs difficultés à aller chercher de l’eau.

+++++++++++++

Je vote pour la science est diffusée le mardi à 11h à Radio Centre-Ville (102,3 FM Montréal). Vous trouverez sur cette page des liens vers les émissions de cette saison. Pour les archives des deux saisons précédentes, rendez-vous ici. Vous pouvez également nous télécharger sur iTunes.

Je donne