Les moins surpris sont les historiens des Mayas, qui répètent depuis des années que les Mayas n’ont jamais prédit la fin du monde en 2012. Encore pire: dans leurs mythes, il est question d’un roi qui reviendra dans un futur éloigné, très loin au-delà de 2012.
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Mais voilà qu’une découverte au Guatemala, dans les ruines d’une cité appelée Xultun, montre un calendrier, qui va lui aussi loin au-delà de 2012. La découverte, sous la direction de l’archéologue William Saturno, de l’Université de Boston, est présentée dans l’édition du 11 mai de la revue Science .
En plus de ne pas parler de fin du monde, ce calendrier est particulièrement intéressant pour les archéologues et les historiens, parce qu’il confirme combien les savants de cette civilisation avaient atteint un haut niveau de précision en mathématiques et en astronomie.
Trois des murs de la pièce sont remplis de calculs, certains superposés —l’équivalent d’un carnet de notes dont on aurait effacé une page pour réécrire par-dessus. L’un des murs est consacré aux cycles de la lune, les autres aux cycles des planètes alors connues, et ces différents cycles auraient servi de base au calendrier maya à long terme, appelé «compte long».
L’auteur ou les auteurs de ces calculs, datés des environs de l'an 800, effacés et recommencés, tentent apparemment de dégager un portrait d’ensemble de ces cycles planétaires si divergents.
Fin d’un cycle, pas fin du monde
La croyance en une fin du monde en décembre 2012 vient d’une erreur (ou d’une omission volontaire): les Mayas parlaient de cycles, et non de fin. À l’image d’une année qui prend fin pour être aussitôt remplacée par la suivante. Ils utilisaient d’ailleurs plusieurs calendriers (au moins 17), dont l’un pour le cycle des saisons, un autre pour les 784 jours de la planète Mars...
Celui qui a retenu l’attention ces dernières années, le «compte long», couvrait une période de 5126 ans, dont la fin nous conduirait (les calculs sont contestés) entre le 21 et le 23 décembre 2012.
Sauf que «fin d’un cycle» ne voulait pas dire fin du monde. Une fois le cycle terminé, on tourne la page du calendrier et on passe au jour 1 du cycle suivant.
C’est ce que démontre le calendrier découvert au Guatemala, qui fait beaucoup jaser cette semaine. Peint et gravé dans une pièce de ce qui semble avoir été une résidence, il entremêle plusieurs de ces cycles, courts et longs, dont l’un se rend jusqu’aux environs de l’an 5900.
Réaction dans la communauté des pro-fin du monde: ah bon?