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Le directeur général du Conseil régional de l’environnement (CRE) de Laval, ne croit pas au développement durable tel qu’il est véhiculé présentement. «On parle de trois grandes sphères: environnementale, économique et sociale. On prétend qu’on arrive à une conjoncture du milieu, à un équilibre. Mais, ce modèle ne tient pas la route!» affirme Guy Garand.

L’environnementaliste s’explique: «Au début, la notion de développement durable, c’était avant tout pour protéger l’environnement. Par la suite, ça a été récupéré par le milieu social et par l’économie. Aujourd’hui, on s’en sert à toutes les sauces.»

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Un chantier sur l’aménagement durable de Laval, lors du Forum social de Laval 2012, une activité tenue lors de la Quinzaine des sciences du Collège Montmorency, a permis de réunir des citoyennes et des citoyens afin de les inviter à réfléchir aux enjeux reliés au développement durable de leur ville.

Plus de durable, moins de développement

Selon l’un des participants, accoler le mot «développement» à côté du mot «durable» a un effet pervers «Ç’a l’air beau, ça soulage nos consciences.»

«C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le chantier parle de l’aménagement durable du territoire de Laval et non de son développement», précise Dominique Daigneault, secrétaire générale du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN et panéliste du chantier.

Pour Guy Garand, le modèle des trois sphères du développement durable devrait être présenté autrement. «La sphère environnementale devrait être à l’extérieur du tout. À l’intérieur, on met la deuxième sphère qui est le social qui contient elle-même la dernière sphère qu’est l’économie», fait falloir le directeur général du CRE de Laval.

Quelle est la recette?

L’aménagement d’un territoire a non seulement un impact sur l’environnement, mais aussi sur les aspects sociaux de l’être humain.

Selon François Godin de la Direction de la santé publique de Laval, quatre éléments influencent nos comportements comme individu: l’environnement physique, l’environnement socioculturel, la politique et l’économie.

«Ces quatre éléments ont un impact sur nos modes de vie. On doit donc trouver les conditions qui favorisent les choix sains, l’adoption de comportements meilleurs pour la santé et promouvoir des modes de vie actifs», explique-t-il.

La participation citoyenne est la clé

Lors du premier Forum en 2009, Michel Venne, directeur général de l’Institut du Nouveau Monde, mentionnait qu’un «citoyen, au sens politique, c’est tout ce qu’on fait ensemble pour régler des problèmes devant lesquels nous sommes individuellement impuissants», rappelle M. Godin.

«Quand il y a une force de mobilisation, c’est possible de mener des actions qui ne coutent pas cher» assure de son côté Julie Gauthier, coordonnatrice du regroupement de partenaires M’Îles lieux en forme, dans Sainte-Rose et Fabreville Est.

«On a constaté qu’il était difficile d’avoir accès aux espaces sportifs, comme les terrains de soccer, puisque ces endroits sont souvent clôturés ou barrés. Nous en avons parlé à la Ville et ces espaces sportifs sont désormais plus accessibles à la population. Et cette action n’a absolument rien couté!»

Ce texte a d’abord été publié sur le site Laval Scientastique!

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