En 2004 et 2005, Hwang Woo-Suk, à la tête d’un prestigieux institut de recherche à l’Université nationale de Corée du Sud, avait publié dans Science deux percées majeures sur le clonage de cellules souches humaines. En décembre 2005, une enquête journalistique réalisée en partie avec l’aide d’un dénonciateur anonyme avait révélé que ces percées n’étaient que du vent, et le biologiste avait démissionné dans la disgrâce.
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Huit ans plus tard, Young-Joon Ryu qui avait été un joueur-clef dans ce laboratoire a confirmé dans un billet de blogue puis dans une entrevue à Nature qu’il était ce dénonciateur anonyme. Mais la rumeur avait filtré dès décembre 2005, et son geste, loin de lui valoir des félicitations, lui avait valu des menaces de mort et l’avait conduit à quitter son emploi. Huit ans plus tard, son billet de blogue lui a à nouveau valu des commentaires hostiles, de la part de Coréens qui considèrent toujours Hwang Woo-Suk comme un héros national.
