Le lancement d’un site voué à corriger les fausses nouvelles et les rumeurs non fondées est toujours une excellente nouvelle. Que ce site fonctionne en partie grâce à un programme informatique démontre en revanche à quel point ces rumeurs et fausses nouvelles prennent beaucoup de place —et sont difficiles à déraciner.

C’est le syndrome des histoires trop belles pour ne pas être partagées sur Facebook ou sur Twitter. Le problème, c’est qu’une fois qu’elles ont acquis une vie propre et ont été reprises par certains médias, de moins en moins de gens songent à les remettre en question. Un lien subséquent vers «cette histoire est fausse» sera donc très peu cliqué, note Craig Silverman, journaliste et professeur de journalisme, créateur du site Emergent.info.

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Ce n’est pas un travail si différent de celui réalisé par les sites comme PolitiFacts (qui dégage le vrai du faux dans les déclarations des politiciens) et Snopes (qui combat les mythes pseudoscientifiques). Mais Emergent a pour avantage de mettre à jour «ses» nouvelles en temps réel, grâce à son algorithme qui cherche où a répercutée la rumeur, qui l’a vérifiée et qui l’a confirmée (ou non). Dans l’immédiat toutefois, les observateurs ne se font pas d’illusions: «les rumeurs sont bien plus intéressantes que la vérité», écrit le blogueur Brendan Nyhan.

Parmi les nouvelles «scientifiques» qui y ont été traitées récemment: un condom à saveur de citrouille (faux), une météorite au Nicaragua (non confirmé) et une femme de Floride avec un troisième sein (faux).

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