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Un couple québécois vient de lancer une campagne de sociofinancement afin de promouvoir les sciences auprès des jeunes filles. Grâce à ce jeu de cartes, les fillettes (et garçons!) pourront se familiariser avec les travaux de ces Femmes de science qui ont marqué l'histoire, comme la biologiste moléculaire Rosalind Franklin, l’astronome Cecilia Payne-Gaposchkin ou la primatologue Dian Fossey.

 

«Nous cherchions à trouver des modèles d'inspiration pour notre fille de 7 ans et nous avons réalisé que l'on connaît tous des chanteuses ou des actrices, mais finalement très peu de grandes femmes de science», expliquent les initiateurs du projet. Quatre jours seulement après le début du projet, près de 20% de leur objectif de financement avait été déjà atteint.

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Les femmes de science bénéficient peu de l’attention des médias. Moins visibles, le grand public a plus de mal à les identifier contrairement aux Hubert Reeves ou Albert Jacquard de ce monde, souligne de son côté Florence Piron, professeure au département de communications de l’Université Laval et fondatrice de l’Association science et bien commun.

En septembre dernier, l’organisme lançait Femmes savantes, femmes de science , le premier volume d’une série de livres participatifs —il se feuillette gratuitement en version Creative Commons— afin de valoriser les femmes de science et d'encourager la diffusion du savoir comme bien commun.

Ce premier ouvrage rassemble 20 portraits de femmes scientifiques de toutes les époques et nations. La physicienne canadienne Ursula Franklin y côtoie la météorologue indienne Anna Mani ou encore la biologiste kényane Wangari Maathai, fondatrice de l’organisation environnementale Green Belt Movement.

Femmes en tête, l’Association science et bien commun a lancé d’autres ouvrages mettant en valeur des femmes: Citoyennes –portraits de femmes engagées pour le bien commun , un ouvrage consacré aux Femmes engagées pour l’environnement et un autre (en préparation) sur les Femmes haïtiennes dans l’histoire —propulsé par le projet Science ouverte en Haïti et en Afrique francophone.

Dans toutes les biographies, Florence Piron remarque le rôle des pères dans l’impulsion des filles de faire carrière en science. «Ils ont une présence éclairée et une grande importance dans l’éducation scientifique de leurs filles.» Comme pour le mouvement de solidarité pour l’égalité des sexes He For She, rendre visibles les femmes de science est l’affaire de tous.

Les modèles de femmes de science contribuent à éclairer la route des futures scientifiques, d’où l’importance d’encourager les organismes et programmes qui œuvrent auprès des filles et des jeunes femmes, tels Les Scientifines, Les sciences et les filles: un duo électrisant!, Chapeau, les filles!, dont les concours régionaux ont été récemment suspendus.

Entretemps, la situation semble s'améliorer. Une analyse des inscriptions des Américaines à l’université montre que la progression se poursuit depuis 30 ans: les femmes sont plus nombreuses à poursuivre leurs études, 3% y décrochent un doctorat contre 4% des hommes.

 

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