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— Tous les chasseurs d’extraterrestres connaissent le paradoxe de Fermi : celui qui postule que si des E.T. existaient, on les aurait vus à l’heure qu’il est. Pourtant, Enrico Fermi n’a jamais dit une telle chose, écrit l’auteur Robert Gray.

Il faut croire que janvier était le mois des remises en question. Le 20, une étude australienne publiée par la revue Astrobiology posait une nouvelle hypothèse sur la vie extraterrestre qui postule qu’elle est... morte. Les auteurs appellent cela le « goulot d’étranglement » : bien que les planètes habitables soient probablement abondantes dans l’Univers, les moments où une telle planète voit sa vie éradiquée sont peut-être en revanche plus nombreux qu’on l’imagine. Bombardements cosmiques, disparition de l’eau... La question est de savoir si tous ces goulots d’étranglement se situent au début de l’histoire d’une planète — auquel cas la plupart des planètes habitables deviennent invivables comme Vénus et Mars — ou s’ils sont plus tardifs — auquel cas une civilisation aurait le temps de se développer.

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Quant à Fermi, le fait qu’il n’ait jamais énoncé de paradoxe de Fermi a son importance, écrit Robert Gray le 29 janvier dans le Scientific American, puisque cette soi-disant déclaration a servi de prétexte à des politiciens pour couper les vivres à la recherche de signaux extraterrestres. L’origine de cette erreur se situerait dans une discussion informelle avec des collègues dans les années 1950, sur la faisabilité d’un voyage interstellaire. Robert Gray est lui-même auteur d’un livre sur l’histoire de la recherche d’E.T., paru en 2011 et intitulé The Elusive Wow.

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