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—Le Lac Champlain vieillit plus vite qu’il ne le devrait, parce que la présence humaine exerce une pression qu’il a du mal à supporter.

Né avec le retrait des glaciers il y a 13 000 ans, le lac Champlain vit un problème d’invasions d’algues bleu-vert. Un phénomène qui, même sans la présence humaine, serait normal dans n’importe quel plan d’eau : les sédiments s’accumulent, transformant des régions en marécages puis en terre ferme.

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Mais l’analyse des sédiments révèle que leur accumulation se fait 10 fois plus vite depuis les années 1700 : les forêts ont été coupées, accélérant l’érosion des rives, et les champs puis les villes ont pris la place, accélérant les rejets de nutriments et de phosphore dans le lac. C’est depuis les années 1960 qu’on signale des invasions d’algues dans le nord-est, notamment dans la baie Missisquoi, près de la frontière québécoise, mais il a fallu attendre les années 1990 pour que le Vermont, le Québec et l’État de New York se dotent de politiques communes, et ce n’est qu’en 2014 que le Vermont a accouché d’un plan plus sévère, mais néanmoins jugé insuffisant par l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA).

Les riverains ne sont pas au bout de leurs peines : une étude de l’Université du Vermont révélait récemment que l’érosion des rives des cours d’eau contribue elle aussi aux rejets de phosphore dans le lac — une source naturelle, mais sous-estimée jusqu’ici.

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