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Pour certaines plantes de l’Arctique, le printemps arrive à présent un mois plus tôt. Mais en contrepartie, ça leur vaut des problèmes.

Une étude parue récemment dans la revue Biology Letters pointe au moins une fleur du Groenland, qui sort de terre 26 jours plus tôt qu’il y a 12 ans. C’est l’équivalent de près d’une saison complète de croissance — là-bas, les étés sont courts — et ça brise les records observés jusqu’ici par les biologistes. Mais de précoces températures chaudes peuvent être suivies de regels, ce qui est dévastateur pour la plante sortie de terre. Par ailleurs, si l’écart entre les éclosions les plus hâtives et les plus tardives s’est élargi, il n’y a rien entre les deux, ce qui risque de perturber, si ce n’est déjà fait, l’alimentation des herbivores, écrit l’équipe dirigée par Jeffrey Kerby, du Collège de Dartmouth. Kerby avait contribué en 2013 à une étude concluant à un taux accru de décès chez les jeunes caribous, les années où le printemps était survenu plus tôt. 

En fait, c’est d’un peu partout dans l’hémisphère nord que parviennent des échos de printemps anormalement hâtifs ces dernières années. Mais le problème auquel font face autant les agriculteurs que les animaux est que toutes les modifications ne se produisent pas à la même vitesse : s’être ajusté une année ne veut pas dire que l’on sera préparé aux événements météorologiques de l’année suivante.

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