Par rapport au nôtre, le système nerveux de l’hydre — une minuscule créature marine, cousine de la méduse — est primitif. Mais le principe reste le même : un message part d’une extrémité du corps — l’hydre n’a pas de cerveau à proprement parler — pour se rendre aux membres. Rafael Yuste et Christophe Dupre, de l’Université Columbia à New York, ont modifié génétiquement des hydres afin que leurs neurones brillent en présence de calcium — sachant que la concentration de calcium augmente lorsque des neurones envoient un signal. Ces deux chercheurs espèrent ainsi associer tel comportement à tel type d’activité dans les neurones de l’hydre — et, dans un futur qu’ils n’espèrent pas trop lointain, trouver l’équivalent dans nos propres neurones. Yuste et Dupre sont attachés, à l’Université Columbia, au « Centre de neurotechnologie » — une branche récente des neurosciences, rarement citée dans l’actualité jusqu’ici.

L’hydre passera à l’histoire pour avoir été le premier animal dont la transmission d’un message à travers son système nerveux a pu être enregistrée du début à la fin. Les mauvaises langues diront que le fait que ce soit un animal transparent y a quelque peu aidé...
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