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Harcèlement, stress, anxiété, compétition: plusieurs seront surpris d’apprendre que la « culture de travail » chez les scientifiques n’est pas si différente de celle qu’on trouve dans plusieurs professions. 

Près de 80% des 4300 participants à une étude britannique parue le 15 janvier jugent que la compétition a entraîné une dégradation des conditions de travail et un climat « agressif ». Et la moitié ont dit devoir se battre avec de la dépression ou de l’anxiété. Les deux tiers ont rapporté avoir été témoins d’intimidation ou de harcèlement et 43%, en avoir vécu. 

La recherche a été financée par le Fonds Wellcome, un des plus gros organismes privés de financement de la recherche dans le monde. Les trois quarts des répondants étaient britanniques. Réagissant aux résultats, son directeur, Jeremy Farrar, a déclaré qu’une « culture de recherche appauvrie mène ultimement à de la recherche appauvrie ». « Il est très clair que nos pratiques actuelles de recherche ne sont pas durables », ajoute Beth Thompson, qui dirige chez Wellcome un programme visant à améliorer l’environnement de travail des chercheurs, programme dans lequel s’inscrit cette recherche. 

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Quelque 84% des chercheurs interrogés se disent néanmoins fiers de travailler dans leur domaine. Mais seulement 29% se disent confiants d’y poursuivre leur carrière. Plus de la moitié (55%) ont dit avoir une perception négative de la « culture de travail en science ». Et plusieurs font porter le blâme sur les organismes subventionnaires et les universités qui mettent trop l’accent sur les indicateurs de performance, comme le nombre de publications que devrait produire un chercheur et le facteur d’impact des revues qui ont publié ses recherches.

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