Covid-graphique-statistiques.jpg

Le taux de natalité a été lui aussi influencé par la polarisation politique… au début de la pandémie. Une étude qui s’est penchée sur la baisse du taux de natalité aux États-Unis en 2020-21, a constaté que l’impact avait été beaucoup plus fort dans les États plus démocrates que dans les États plus républicains.

On savait déjà que, dans plusieurs pays (dont ceux d’Europe), le taux de natalité avait diminué de façon significative à la fin de 2020. Ainsi, aux États-Unis, neuf mois après le début de la pandémie, il y avait 17,5 naissances en moins par 100 000 femmes, par rapport à la même période l’année précédente, soit une baisse de 4%. Sans surprise, les experts ont expliqué cela depuis deux ans par les confinements et les mesures sanitaires qui ont limité les déplacements et fermé bars et restaurants.

L’anxiété a certainement joué aussi, ajoutent à présent les auteurs d’une recherche parue le 11 avril dans la revue Human Reproduction. Parce que dans l’État de New York, dont la métropole a été la première du continent à être frappée de plein fouet par l’épidémie en mars-avril 2020, la baisse est la plus marquée: 76 naissances en moins par 100 000.

Abonnez-vous à notre infolettre!

Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!

Mais en revanche, contrairement à ce qu’on aurait pu imaginer, lorsque ces chercheurs ont comparé les statistiques dans l'ensemble des 50 États, ils n’ont trouvé aucune corrélation entre la force avec laquelle le virus a frappé, et la baisse du taux de natalité, que ce soit après la première vague (à partir de février 2020) ou la deuxième (automne-hiver 2020-2021). Les facteurs déterminants ont plutôt été les inégalités de revenus, la composition ethnique, le pourcentage de diplômes d’études supérieures… et surtout, la politique. « Les déclins suivant la vague 1 étaient plus forts parmi les États à majorité démocrate, aux populations non-Blanches, où les gens pratiquaient une plus grande distanciation sociale », lit-on dans l'étude.

Il faut aussi se rappeler que le taux de natalité en général était déjà en déclin dans la décennie précédant la COVID. Cette analyse statistique compare donc le déclin de 2020-2021 avec la tendance à la baisse des quelques années précédentes, dans le but de montrer si la COVID a accéléré le déclin, ou non. Ainsi, neuf mois après la deuxième vague, le taux de natalité était en hausse de 1% à l’échelle nationale par rapport à la fin de 2020, quoique toujours en-dessous de la période comparable d’avant la pandémie.

Je donne