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Les canicules amènent avec elles un lourd bilan de décès. Mais il est important de se rappeler que parmi les gens qui meurent à cause d’une chaleur excessive, il y a aussi une part disproportionnée de gens plus pauvres.

« Plusieurs de ces décès pourraient être empêchés par un meilleur accès à de la climatisation, à des endroits sécuritaires ou à de l’hydratation, par des travailleurs qui donneraient l’information sur la santé ou par des gens qui garderaient un oeil sur les plus vulnérables », résume une prêtre anglicane dans le New York Times.

Tish Harrison Warren rappelle que le Centre de contrôle des maladies des États-Unis rapporte en moyenne 700 décès et 9000 hospitalisations chaque année, liés à la chaleur. Et que les véritables chiffres sont probablement plus élevés parce qu’un tel décès peut en fait être attribué à d’autres causes, dont en premier lieu des troubles cardiaques. Et que de toutes façons, ces chiffres vont augmenter avec la hausse moyenne des températures.

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Mais elle insiste aussi, données probantes à l’appui, sur le fait que ceux qui sont les plus susceptibles de mourir à cause de la chaleur, sont les gens âgés, de même que les gens plus pauvres, les migrants et les sans-abris, en plus des travailleurs agricoles ou de la construction.

« De la même façon que la COVID-19 met à risque et affecte tout le monde, mais a affecté de façon disproportionnée des communautés historiquement désavantagées », ajoute Warren.

Elle y voit une faute d’omission: dans certains cas, ceux qui ont la chance de travailler ou de vivre dans des lieux climatisés oublient qu’une partie de la population est davantage à risque qu'eux. Mais parfois, il y a aussi des fautes commises intentionnellement, comme ce règlement récent, au Texas, qui abolit les règlements municipaux qui obligeaient les entreprises à offrir une « pause-hydratation » aux travailleurs de la construction. Ce règlement fait partie d’une loi plus large sur le travail et le logement, mais c’est la clause sur la réhydratation qui a frappé l’imagination, y compris à l’international. D’autant plus qu’au même moment, le Texas, et avec lui une partie du Sud des États-Unis, faisait face depuis des semaines à des températures dépassant les 35 degrés et à un taux d’humidité élevé. Il a même concurrencé les États du Golfe Persique comme endroit le plus chaud sur Terre.

C’est dans ce contexte que, plus tôt cette année, un groupe de chercheurs canadiens a proposé une carte de la vulnérabilité à la chaleur couvrant 156 régions urbaines. L’idée étant d’identifier les lieux les plus sensibles et vulnérables à ces hausses de températures, dans le but de faciliter les interventions de la santé publique et des urbanistes.

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