Ceux pour qui les changements climatiques ne sont pas si graves puisque la Terre en a toujours subi vont devoir sortir leurs calculatrices: entre 1980 et 2019, les « revenus perdus » à cause des ouragans aux États-Unis seraient passés de 15 000 milliards$ à 40 000 milliards$.
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Et si on parle ici de « revenus perdus », c’est parce qu’il s’agit d’un calcul distinct des « dommages ». Beaucoup d’études —sans parler des factures croissantes qu’ont à payer les compagnies d’assurance— ont évalué les coûts des dommages causés par les grandes tempêtes et autres événements météorologiques extrêmes —dont les inondations et les incendies. Là-dessus, le constat est clair, la facture augmente d’année en année.
Mais ces calculs ne tiennent pas compte d’un impact important, écrivent des chercheurs californiens dans une étude pré-publiée (ce qui veut dire qu’elle n’a pas été révisée par d’autres experts) le 30 mai : l’impact économique à long terme —soit ces fameux « revenus perdus ». Qu’il s’agisse des commerces qui mettent du temps à rouvrir ou des revenus moyens dans l’ensemble de la région qui vont mettre, dans la plupart des cas, au moins cinq ans avant de revenir à leurs niveaux d’avant.
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La reconstruction, expliquent ces chercheurs, nécessite du temps et de l’argent, et ceux-ci, du coup, ne peuvent pas être employés à autre chose. Il en résulte une crise économique régionale. À titre de comparaison, ces chiffres représentent au moins 10 fois la valeur des dommages infligés par les tempêtes.
Leurs chiffres font également état d’une croissance, puisque la fréquence des événements météorologiques extrêmes a augmenté depuis 1980