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Ça semble relever de l’évidence qu’un enfant passera moins de temps à l’hôpital si on parvient à lui changer les idées. Mais encore faut-il le mesurer, ce qu’un hôpital israélien a essayé de faire avec des clowns.

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Ils ont en effet comparé l’impact sur des enfants et des adolescents hospitalisés pour une pneumonie. Ceux qui avaient reçu la visite d’un clown ont passé en moyenne 44 heures à l’hôpital, contre 70 heures pour les autres. Ils ont également dû recevoir des injections d’antibiotiques pendant deux jours, en moyenne, contre trois jours pour les autres. 

Ce n’est pas un constat si nouveau pour les hôpitaux en général. C’est depuis les années 2000 que, dans plusieurs pays, on utilise des clowns comme thérapie, en particulier auprès des enfants. Le film Patch Adams avait contribué à populariser l’idée. En 2016, des chercheurs avaient même pu recenser 19 études avec un groupe contrôle —c’est-à-dire que la moitié des enfants n’avaient pas reçu une telle visite— ce qui avait été suffisant pour en faire une méta-analyse —une synthèse d’études— concluant que les clowns avaient contribué à une baisse des douleurs et de l’anxiété chez les enfants… et chez les parents. 

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Mais l’Université de Haïfa avait franchi un pas de plus en 2007, en intégrant les « clowns médicaux » aux études en médecine: cela se traduit par une formation optionnelle qui mélange art dramatique et psychologie, dans le but d’encourager les futurs travailleurs de la santé à expérimenter cette thérapie. 

C’est dans ce contexte que les chercheurs ont voulu cette fois quantifier l’impact sur 51 jeunes hospitalisés pour une maladie spécifique —en l’occurrence, une pneumonie. Les résultats ont été présentés en fin de semaine au congrès de la Société européenne des maladies respiratoires.

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