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La nouvelle Montée de la planète des singes reçoit depuis sa sortie des commentaires favorables des scientifiques, ce qui est tout à son honneur: thérapie génique, évolution du langage, pandémie... Le vocabulaire est juste. Avec deux ou trois bémols...

L’histoire tourne autour d’un scientifique qui développe un traitement expérimental contre l’Alzheimer: il s’agit d’une thérapie génique, c’est-à-dire insérer un gène «réparateur» dans le cerveau.

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Dans le film, ce gène aurait pour effet de créer de nouveaux neurones, et c’est là un scénario très sérieusement envisagé par les chercheurs.

Jusqu’ici donc, tout va bien. Sauf pour un détail: jamais un traitement expérimental ne serait d’abord testé sur des singes, avant de l’avoir été pendant des années sur des souris.

Et même si on réussissait à faire pousser des neurones chez un singe, les réalités de l’évolution —il y a tout de même, il ne faut pas l’oublier, des millions d’années d’écart entre eux et nous— rendent douteux qu’on puisse obtenir des résultats aussi spectaculaires... aussi vite!

Enfin, et ceci est moins agréable à entendre, quand les singes du film se révoltent —vous vous en doutiez sûrement, on ne vous révèle donc aucun secret— ils se montrent beaucoup moins... cruels que les vrais singes.

Ceux-ci en effet, lorsqu’ils attaquent un ennemi, peuvent tuer et mutiler, bien plus que ce que nous avons l’habitude de croire à leur sujet.

À lire sur le même sujet (en anglais): - Un article du New Scientist. - Un article de The Atlantic .

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