Encadré chapitre 5 #4.jpg

Je continue cette semaine la publication du « journal de bord » de mon livre en y publiant certains encadrés qui n’ont pu, faute d’espace, trouver leur place dans le bouquin. Étant dans une phase de relecture plus « sévère » de mes premiers chapitres, je publie cette semaine un encadré que j’avais d’abord laissé dans le chapitre 5, mais que je vais finalement retirer pour le placer ici. Il porte sur les mécanismes cellulaires dont prennent parti les techniques de traçage qui permettent de visualiser le trajet des axones d’une structure cérébrale à une autre.

Ces techniques de traçage chez les modèles animaux sont basées sur la capacité qu’ont les neurones de faire circuler des molécules dans leur axone le long des microtubules qui s’y trouvent. C’est un processus essentiel au bon fonctionnement des neurones qu’on appelle le « transport axonal ». Et ça marche, c’est le cas de le dire, avec des protéines motrices qui, moyennant un peu d’énergie, changent constamment de forme pour faire avancer, un peu comme un porteur avec une charge sur son dos, toutes sortes de molécules dans des vésicules. Il y a des animations sur le Net qui montrent ça, c’est assez impressionnant  !

Et donc, quand on injecte dans une région du cerveau certains marqueurs, comme des protéines fluorescentes, ils peuvent rentrer dans les neurones et être pris en charge par le transport axonal, révélant du même coup tout le trajet de l’axone, parfois sur de longues distances à travers différentes structures cérébrales, jusqu’à sa destination. Toute la base de la neuroanatomie nerveuse a été établie de cette façon-là, par des techniques de traçage dites antérogrades, quand les marqueurs sont transportés du corps cellulaire au bout de l’axone, ou rétrogrades, dans l’autre direction .

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