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Si les scientifiques veulent que l’information qui leur tient à coeur passe mieux dans les médias, il ne leur faut pas juste tomber à bras raccourcis sur les médias. Un psychologue britannique leur propose neuf gestes.

 

Ces neuf gestes sont publiés par The Guardian en prévision d’une discussion entre scientifiques et journalistes organisée par la Société royale de Londres ce 13 mars, et intitulée Scientifiques et journalistes attendent de la science des choses différentes. Comme son titre l’indique, l’événement a pour but de faire comprendre qu’une meilleure compréhension des réalités des uns et des autres serait plus fructueuse que le dialogue de sourds auquel on assiste souvent.

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Pour le Dr Chris Chambers, de l’École de psychologie de l’Université Cardiff, ces neuf conseils aux scientifiques sont :

 

  1. Vérifiez ce que vous publiez. Souvent, un reportage insiste trop sur un élément secondaire... alors que c’est le communiqué de presse lui-même qui allait dans cette direction. Or, bien des études, depuis au moins 20 ans, ont établi que plus de la moitié, voire plus des deux tiers, des reportages en science tirent leur origine d’un communiqué. Avec les coupes dans les grands médias, ce pourcentage ne pourra que grossir.
  2. Tendez la main. Sortez de votre tour d’ivoire ou bien organisez des visites ou des séminaires dans votre institution.
  3. Soyez disponible au bon moment. Assurez-vous de savoir à quelle heure est publié le communiqué de presse... pas quelle semaine!
  4. Préparez-vous. Il y a certes des formations pour mieux communiquer, mais il y a aussi « le gros bon sens », écrit Chambers : comme on ne gardera pas de vous trois pages de citations, assurez-vous que le message principal passe bien.
  5. Think big. Des neuf conseils, c’est celui voué à être perpétuellement l’objet de désaccords entre le vulgarisateur —qui vise le plus grand public possible— et le scientifique —qui, parfois, préférerait ne rejoindre que trois personnes plutôt que de sacrifier une information essentielle. Où tracer la ligne? Pour Chambers et ses collègues, « think big », ça veut dire choisir le grand public, en s’ajustant à la façon dont cette « petite » recherche s’inscrit dans une perspective plus large (the big picture).
  6. Bloguez. Eh oui.
  7. Rendez public. Et ce geste-là concerne la communauté scientifique aussi : des recherches cachées derrière un mur payant, ça pose de plus en plus de questions éthiques.
  8. Surveillez votre voisinage. Si un pseudoscientifique fait des déclarations remplies d’erreurs factuelles, répliquez. Qui d’autre peut le faire?
  9. Apprenez comment ça marche. Comment les médias fonctionnent. Comment l’information circule. Comment elle évolue. Ce sont tous des sujets sur lesquels une abondante littérature existe.

 

C’est sur le site du Guardian et, avec quelques détails supplémentaires, sur celui du groupe du chercheur britannique.

 

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