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Les chaleurs exceptionnelles qui sont derrière les feux de Fort McMurray ont également un impact tangible à plus d’un millier de kilomètres de là : la fonte encore plus rapide que d’habitude des glaces dans l’Arctique.

Dans la région de la mer de Beaufort au large de l’Alaska et du Yukon, les observations des satellites révèlent des craquements dans la banquise depuis avril, un phénomène normal au printemps... sauf que là-bas, le printemps n’arrive normalement qu’en juin. Ces craquements sont le résultat des vents de surface qui mettent de la pression sur la banquise — mais qui ont l’appui cette année de températures anormalement chaudes apportées par El Niño. Les inquiétudes entourant la banquise ne sont pas nouvelles : depuis le milieu des années 1990, les océanographes notent un déclin régulier de la glace pluriannuelle — c’est-à-dire celle qui reste à longueur d’année et qui est par définition plus solide que la glace annuelle. Plus cette « vieille » glace disparaît, plus la couche qui reste à la fin de l’hiver est mince, donc prompte à disparaître au printemps. Les données satellites de 2015 avaient déjà conclu à une couche de glace plus mince que jamais dans les parties de l’Arctique longeant le Canada et la Russie.

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