Comme mon livre « Notre cerveau à tous les niveaux. Du Big Bang à la conscience sociale » paraît au Canada le 1er octobre prochain, donc dans exactement deux semaines (le 24 octobre en Europe), l’éditeur Écosociété en a fait l’annonce sur les réseaux sociaux comme Facebook. Ils commencent ainsi :
« Nous sommes particulièrement excité·es de vous dévoiler aujourd’hui un projet qui nous a à la fois passionné·es et mis·es au défi. Un livre hors norme, comme il s’en fait peu… »
C’est quand même beau la maîtrise des euphémismes… Dans le sens où c’est un projet qui s’est étalé sur quatre ans et qui, de par sa taille et l’ampleur des thèmes abordés, en a fait voir de toutes les couleurs à tous les membres de la maison d’édition qui y ont contribué, tout comme à Rémy Guenin au niveau des illustrations et à… moi-même ! Mais la bonne nouvelle c’est qu’on est tous et toutes bien contents du résultat qu’ils terminent en décrivant comme suit :
« Des connaissances scientifiques aux préoccupations sociopolitiques, Bruno Dubuc propose ici un voyage à la portée de toute personne curieuse de remonter aux origines d’Homo sapiens pour mieux envisager son avenir. »
Si êtes sur Facebook ou sur Instagram où a été publié aussi la même annonce et que vous voulez diffuser dans vos propres réseaux sociaux, ce serait grandement apprécié ! Je rappelle aussi que deux jours après sa parution, soit le jeudi soir 3 octobre à compter de 19h, aura lieu le lancement officiel du bouquin au bar les Sans-Taverne, au Bâtiment 7 (1900 rue Le Ber), à l’endroit même où commence et finit l’aventure des deux protagonistes du livre ! En espérant vous y voir !
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Entretemps, grâce au travail de communication efficace d’Olyvier Leroux-Picard chez Écosociété, j’ai été invité à participer la semaine dernière à une émission de la série « Les idées folles », animée par Paul Journet et Rose-Aimée Automne T. Morin, sur les ondes d’ICI Première, la radio de Radio-Canada. Le thème de l’émission d’une heure était rien de moins que « la conscience ». J’étais en compagnie de Audrey Jougla, écrivaine et professeure de philosophie, qui a parlé de la conscience des animaux; Dave Anctil, professeur de philosophie et chercheur en intelligence artificielle, qui a abordé celle des robots; et du poète Baron Marc-André Lévesque qui a proposé une création sur ce thème.
Contrairement à ce qui est écrit dans le résumé de l’émission, je n’ai cependant pas donné « la définition de la conscience », mais justement montré qu’il peut y en avoir plusieurs selon que l’on s’intéresse au niveau de conscience qui peut varier chez un individu (alerte, éveillé, somnolent, endormi, etc.), au contenu de cette conscience à un instant donné, ou encore à un contenu particulier qui est nous-même, avec notre histoire de vie emmagasinée dans notre mémoire autobiographique et tous nos projets et intentions, bref, notre « conscience de soi ». À partir de là, après mon petit dix minutes d’intro, les autres ont fait de même dans leur domaine d’expertise respectifs. S’en est suivi un petit échange qui partait un peu dans tous les sens mais qui demeure sympathique et surtout sans prétention d’avoir épuisé le sujet !
J’avais par exemple pris près d’un an et demi juste pour faire le thème sur cette question dans mon site web Le cerveau à tous les niveaux. Et dans mon livre, il faut attendre la 11e rencontre sur 12 pour que je me risque, prudemment, à aborder le vaste domaine de nos processus conscients. Évidemment, c’est ce dernier travail qui est, de mon côté, plus à jour. Et le plus susceptible de faire entrer le grand public dans ces débats fascinants, surtout si le public en question prend le temps de lire les 11 rencontres précédentes où je prends pour ma part le temps d’introduire au mieux les notions nécessaires à une compréhension de base de ces enjeux…
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En terminant, comme j’ai pris l’habitude de la faire depuis mon billet du 19 août dernier, je vous laisse avec un petit « fun fact » inspiré du livre qui porte, justement, sur cette question de nos processus conscients (expression que je préfère à LA conscience, qui oriente un peu trop, je trouve, vers une chose unique, alors que c’est plus de l’ordre du, ou plutôt de différents processus…) :
« Ce qui nous rend si confiants en nos sens, c’est justement qu’on n’a pas conscience de… tout ce dont on n’a pas conscience ! On suppose donc bien naïvement qu’on perçoit toujours tout. Si on a l’impression d’être conscient de toute la scène qui est devant nous en ce moment, c’est simplement que notre attention peut se porter rapidement sur chaque détail qui la compose. Et c’est cette possibilité d’explorer à tout moment la scène qui nous donne l’impression qu’on ne manque rien. Mais il est facile de démontrer expérimentalement le contraire. »