Les victimes du réchauffement climatique sont de plus en plus nombreuses. Le statut de « réfugiés climatiques » est pourtant loin d’être clair, ce qui augure mal pour l’attention qui leur sera accordée, par exemple à la COP26. C’est le sujet de notre émission cette semaine.
On estime que près de 20 millions de personnes sont déplacées chaque année à cause des conséquences des changements climatiques. On pense en particulier à des gens en Amérique centrale, en Afrique centrale et en Asie du Sud. Mais au Canada aussi, des populations vulnérables commencent à subir les contrecoups du climat, les Premières Nations en tête.
Et leur nombre augmente chaque année. Un rapport de la Banque mondiale de 2018 rapporte que près de 143 millions de personnes pourraient se retrouver sur les routes en raison des changements climatiques. Ces gens cherchent à échapper aux mauvaises récoltes, à la pénurie d’eau, à la montée du niveau des mers et à l’érosion.
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Les victimes du climat arriveront-elles à faire entendre leur voix pendant la COP26? Et au-delà de cette rencontre annuelle, comment nos sociétés feront-elles face à cette situation dans un futur de plus en plus proche? Isabelle Burgun en parle avec:
- André-Yanne Parent, directrice général de Réalité climatique Canada, une organisation qui lutte pour la justice climatique et forme des Ambassadeurs du climat, moteurs d’action dans leur communauté
- Laurent Lepage, sociologue et professeur retraité de l’Institut des sciences de l'environnement de l'UQAM
- Eddy Pérez, analyste principal des relations diplomatiques et gouvernementales à Réseau action climat du Canada, une coalition de plus de 100 organisations au Canada et ailleurs.
Ce n’est pas simple de parler de réfugié climatique, parce qu’il n’y a pas de définition dans le droit international. Pourquoi cela? Et comment faudrait-il alors les appeler? Est-ce que ce flou dans les définitions ne nuit pas aux efforts pour les aider?
Réduire la migration à une seule cause, ce serait peut-être un piège, parce que les changements climatiques exacerbent des vulnérabilités de différents ordres: difficulté à se nourrir, perte des terres agricoles ou d’un logis, violences de toutes sortes.
Quel est le lien entre ce qu’on appelle la mobilité climatique et les négociations autour de la question des pertes et dommages qui occupent chaque année une partie des conférences COP sur le climat? Quelle est la responsabilité d’un pays comme le Canada?
Ça ne se passe pas seulement ailleurs. Quels exemples avons-nous tout près de nous?
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Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13 h sur les cinq stations régionales de Radio VM. Elle est animée par Isabelle Burgun. Recherche pour cette émission: Fanny Rohrbacher. Vous pouvez également nous écouter, entre autres, sur CIBO (Senneterre), CFOU (Trois-Rivières), CIAX (Windsor) et CHOM (Toronto).
Vous trouverez sur cette page des liens vers les émissions des saisons précédentes. Vous pouvez également nous suivre sur Twitter et sur Facebook.
Photo: Camp de réfugiés de Dadaab, Kenya. Andy Hall / Oxfam