Lors de son congrès inaugural, les 3 et 4 avril, les organisateurs ont souligné que les environnementalistes occupent si bien la scène publique quil y reste peu de place pour les scientifiques. Or, affirment-ils, les chercheurs en écologie ont une vraie expertise à proposer, aussi bien aux citoyens quaux hommes politiques.
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Judith Myers, de lUniversité de Colombie-Britannique, explique par exemple combien le combat contre les plantes invasives (celles qui arrivent dans un écosystème et sy plaisent tant quelles en menacent léquilibre) avait souvent été un gaspillage dénergie et dargent, faute davoir pris en compte létat des connaissances scientifiques. Mais pour que lexpertise des écologistes prenne toute sa force, " nous devons apprendre à ne plus nous contenter dévaluer les problèmes et à chercher aussi des solutions ", a fait remarquer un scientifique.
Lautre problème auquel la SCEE espère sattaquer est le financement de la recherche. Les chercheurs invités au Congrès ont souvent évoqué leurs difficultés à trouver des subventions. " Depuis 1996, le budget total attribué au comité chargé de distribuer les fonds aux chercheurs en écologie et évolution na pas augmenté et sans doute même diminué, alors que nous sommes le domaine qui a le plus recruté de chercheurs et créé le plus de chaires " explique Denis Réale, organisateur et chercheur à lUQAM. Pour Catherine Potvin, de lUniversité McGill, le peu dargent qui lui été accordé a pour cause le fait qu'elle travaille sur la biodiversité sous les tropiques, dans un pays où lArctique concentre tous les efforts.
Changements climatiques, gestion des forêts, biodiversité... " Il faut prouver aux gens que lécologie fait plus qualler voir les petites fleurs et les oiseaux " sexclame Denis Réale.