Depuis 1997, chaque fois qu'on parle de la brebis Dolly, ce premier animal adulte cloné avec succès, on cite aussi son "père": le biologiste britannique Ian Wilmut. Eh bien, surprise, ce n'est pas lui.

Dans le cadre d'une poursuite en justice qui n'a rien à voir avec Dolly, mais où il était appelé à témoigner, Ian Wilmut s'est fait demander par l'avocat adverse si la phrase "je n'ai pas créé Dolly" était exacte. Wilmut a répondu "Oui". Il a expliqué qu'il avait joué un rôle de coordonnateur, mais que c'était son collègue Ken Campbell, aujourd'hui à l'Université de Nottingham, à qui devait revenir "66%" du mérite de la percée.

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De plus, bien que Ian Wilmut soit présenté, dans l'article paru dans Nature en 1997, comme le chercheur principal, il n'a pas mis au point la procédure de transfert du noyau cellulaire –élément-clef du clonage. Le mérite en reviendrait, selon des journalistes qui ont couvert la poursuite judiciaire, à deux techniciens, Bill Ritchie et Karen Mycock, qui ne sont pourtant nulle part mentionnés comme co-auteurs de l'article de 1997. Ainsi va la recherche scientifique...

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