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Arpenter les salles de gym ou faire quelques exercices à la maison procure un grand bien-être à tous les âges. Ces quelques exercices amélioraient même les facultés cognitives et la qualité de vie des personnes âgées les plus fragiles, sanctionne une récente étude québécoise.

«C’est magique! Nous avons constaté des résultats fulgurants au bout de trois mois seulement», clame Louis Bherer, professeur associé au département de psychologie de l’UQÀM et directeur associé à la recherche clinique de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal.

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Le chercheur et son équipe ont réuni, dans le cadre de leur étude, 83 participants âgés de 61 à 89 ans, dont 43 aînés considérés comme «fragiles», pour suivre un programme sportif destiné à améliorer leur flexibilité et leur force musculaire.

Résultats: tous les participants, fragiles ou non, ont tiré bénéfice de cet entraînement en améliorant leurs capacités fonctionnelles, leur endurance, mais aussi leurs facultés cognitives et leur qualité de vie.

Vitesse de marche plus rapide, regain de force musculaire, meilleure mémoire épisodique, raisonnement verbal à la hausse, «nous avons constaté, sans pouvoir dire que nous avons réussi à renverser cette fragilité, qu’il y a eu du mieux sur tous les plans», explique le chercheur.

Même si rester actif représente de gros défis pour certains aînés, il ne serait jamais trop tard pour bien faire. «Si l’aîné ne bouge pas, il accélérera son vieillissement et diminuera ses chances de rester en bonne santé physique et psychologique», confirme le chercheur.

Jamais trop fragile pour bouger

La fragilité –un concept connu attaché à la réalité inhérente de la recherche gériatrique– augmente avec l’âge, même si tous les aînés ne la connaissent pas.

Une personne âgée est considérée fragile lorsqu’elle présente au moins deux des cinq symptômes suivants: diminution de la force musculaire, ralentissement de la vitesse de marche, augmentation de la «fatigabilité», accroissement de la sédentarité et perte de poids non intentionnelle et rapide.

Ces changements la rendent plus vulnérable au stress, aux chutes et à l’hospitalisation, au déficit cognitif et à la dépression. Près de 7% des personnes âgées de 65 à 74 ans seraient fragiles, 18% des 75 à 84 ans et 37% des plus de 85 ans.

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