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La main dans le sac de biscuits, il vous arrive sans doute de jeter un œil à l’étiquette d’informations nutritionnelles qui figure sur l’un des côtés. Vous savez ces petites indications qui renseignent sur les calories et autres vitamines contenues dans la poignée de biscuits que vous mangez.

Bouleversement dans le petit monde des aliments préparés, l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) envisage de modifier les étiquettes nutritionnelles des aliments. La mise à jour intégrerait les dernières informations scientifiques, tels les liens entre la diète et les maladies cardiovasculaires.

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Cette modification vise à aider les Américains à faire des choix santé avec l’espoir, aussi, de lutter contre l’épidémie d’obésité —une croisade endossée par la première dame américaine, Michelle Obama. Aux États-Unis, 35,7% des adultes souffriraient d’obésité.

Lancé il y a plus de 20 ans, ce petit rectangle informatif reste encore bien complexe pour le commun des gourmands. Les changements proposés tentent donc de rendre les informations plus claires. Ainsi les calories par volume s’inscriront en gros et les sucres ajoutés —qui peuvent représenter plus de 16% des calories— figureront en bonne place. Autre correction majeure, les portions alimentaires seront revues, le plus souvent à la hausse, pour prendre en compte la consommation réelle des Nord-Américains.

Depuis 20 ans, l’assiette nord-américaine a en effet enflé et les portions ne sont plus ce qu’elles étaient. Le nombre de calories figurant sur l’étiquette ne représente donc plus ce qui est réellement consommé. Les prochains emballages devront mettre le nombre de calories par portion, mais aussi par contenant.

Sous la fourchette canadienne

Il n’est pas si simple de retrouver les produits sains sur les rayons, remarquent les chercheurs du Laboratoire d’économie appliquée de l’Inra Grenoble (Gael). Ils ont fait le test auprès de consommateurs, à la demande du Ministère français de la Santé, en ajoutant des logos simplifiés. L’ajout des logos a permis d’améliorer la qualité nutritionnelle des paniers dans 68% des cas. Cet étiquetage simplifié aide particulièrement le consommateur non expert et à faibles revenus à mieux faire des choix santé.

LA FDA pourrait s’en inspirer, tout comme Santé Canada. La ministre canadienne de la Santé, Rona Ambrose, a annoncé que son ministère vient également d’amorcer une consultation auprès de consommateurs afin d’améliorer les étiquettes nutritionnelles.

Le Canada s’est doté il y a 10 ans d’un nouveau système informatif sur les étiquettes de la majorité des aliments préemballés pour s’assurer que tous les tableaux de la valeur nutritive aient la même apparence et soient faciles à lire. L’étiquetage nutritionnel canadien, obligatoire sur tous les aliments préemballés depuis le 12 décembre 2007, rassemble l’information sur les principaux nutriments (lipides, glucides, protéines, etc.) et les calories présents dans une portion alimentaire.

Alors que de nombreux Canadiens mangent au restaurant, le gouvernement ontarien envisage pour sa part de légiférer pour que les chaînes de restauration affichent aussi les informations nutritionnelles utiles pour le consommateur des aliments présentés au menu – une initiative saluée par l’Association canadienne du Diabète.

Ainsi, bientôt, avant de remplir votre assiette, vous pourrez jeter un coup d’œil à la ligne «calories» de vos mets préférés pour manger sans culpabilité!

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