L’annonce a été faite par le directeur du NIH (National Institutes of Health) Francis Collins, dans une «mise à jour préliminaire» —ce qui laisse supposer que d’autres découvertes inopinées sont à venir. Dans son mémo, il écrit que cinq «matériaux infectieux potentiellement dangereux» ont été découverts, tous «incorrectement entreposés» dans divers édifices appartenant au NIH. Les fioles de variole découvertes cet été dormaient pour leur part dans un entrepôt d’un campus universitaire du Maryland, appartenant au NIH, mais inutilisé depuis des années.
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Les cinq petits nouveaux : deux fioles contenant des échantillons de la bactérie responsable de la peste (Yersinia pestis) une contenant la neurotoxine du botulisme, une autre, le pathogène d’une maladie tropicale appelée mélioïdose, et une bouteille de ricine.
Produite par un arbrisseau, connue depuis le XIXe siècle, la ricine est une protéine classée comme «6000 fois plus toxique que le cyanure». Un antidote n’a été mis au point qu’en 2010. La ricine faisait partie d’une «collection d’échantillons» datée de 1914, et elle aurait donc «entre 85 et 100 ans».
Dans son mémo, le directeur du NIH précise que tous ces échantillons étaient dans des contenants « scellés et intacts ». Ils ont à présent été détruits. Mais leur « oubli » n’est pas de nature à rassurer sur tout ce qui a été oublié, et pas encore découvert. La recherche d’autres surprises se poursuit, et un rapport final est annoncé pour la fin du mois d'octobre.
Rappelons qu'en juillet, outre cinq fioles contenant de la variole —un virus éradiqué depuis 35 ans— on avait aussi découvert 327 fioles dont un nombre indéterminé contenaient des échantillons du virus de la dengue, de la bactérie causant la fièvre Q et autres joyeusetés.