Lancé officiellement en 2012, Go Fossil Free a réussi à convaincre des universités, des églises et même des villes, à retirer leurs fonds de placement des compagnies gazières ou pétrolières. Reste que parmi les 267 organismes qui, à la fin juillet, ont endossé la campagne, on retrouve peu de gros noms comme l’Université Harvard ou la Fondation Bill & Melinda Gates (qui font l’objet de pressions depuis le début).
Pourtant, les objectifs de la campagne ont été largement dépassés, commente l’auteur environnemental Marc Gunther dans YaleEnvironment360 : le mouvement s’est transformé en «la plus grosse campagne anti-corporations de l’histoire», selon un de ses idéateurs, l’auteur Bill McKibben. Il a mis sur la défensive l’industrie pétrolière, mais surtout une foule d’institutions qui tiennent à entretenir leur image publique. Quant à la campagne, elle tape sur le clou du risque: tôt ou tard, y lit-on, mettre des sous dans les carburants fossiles deviendra un investissement de plus en plus risqué.