Bien qu’il s’agisse d’embryons non viables, l’objectif était très clairement identifié : modifier des gènes pour les rendre résistants au sida. L’équipe raconte avoir tenté d’introduire dans 26 des embryons testés — qui sont détruits après trois jours — une mutation qui bloque un gène du système immunitaire appelé CCR5. La modification aurait été réussie, mais dans seulement quatre cas. Les recherches sur le sida ont révélé dans la dernière décennie que des humains naturellement porteurs de cette mutation semblent résistants au VIH, le virus responsable du sida. L’autre équipe chinoise, en avril 2015, avait annoncé avoir modifié un gène lié à une maladie du sang. CRISPR est un outil biologique qui existe déjà dans la nature et qui permet de manipuler le code génétique avec une précision inégalée. Les généticiens n’ont appris à le maîtriser qu’au début des années 2010 et, déjà, il fait son chemin dans tous les laboratoires du monde. Selon un reportage de la revue Nature, d’autres expériences réussies seraient déjà sur le point d’être publiées. Plusieurs chercheurs et éthiciens s’interrogent — et s’inquiètent — du moment où aura lieu une première expérience sur un véritable embryon humain.

Pendant que certains débattent encore de la légitimité d’aller de l’avant avec la technologie CRISPR pour manipuler les gènes, d’autres n’attendent pas : des chercheurs chinois viennent de jongler avec des gènes d’embryons humains pour la deuxième fois.
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