bacteries-electriques

Les humains ont inventé les réseaux électriques il y aura bientôt un siècle et demi... des millions d’années après des bactéries aux propriétés des plus particulières.

Pour les microbiologistes, ce n'est pas une découverte récente : les premières observations de John Stolz et de Derek Lovley, de l'Université Duquesne à Pittsburgh, remontent aux années 1980. Mais bien des lecteurs ont eu un choc — sans jeu de mots — en lisant un texte du New York Times, le 1er juillet, sur notre « planète électrique ». Depuis les années 1980, lit-on, les scientifiques ont observé cette « électricité naturelle à travers le monde, même sur les fonds marins ».

On les appelle Geobacter. D'une part, ces bactéries sont dotées d'un appendice, ou pilus qui, plutôt que de servir au déplacement, agit comme un fil électrique : il détecte l'oxyde de fer — la rouille — qu'il transforme ensuite en magnétite, qui sert d'énergie à la bactérie. Mais la vraie surprise, c'est que ce pilus permet aussi de se « brancher » sur d'autres bactéries — et de leur transférer d'autres électrons qui leur serviront à produire leurs propres réactions chimiques dont elles ont besoin pour leur propre survie. Et c'est ainsi qu'on se retrouve, aux quatre coins du monde, avec un « réseau électrique microbien » dont les fonctions restent encore en bonne partie à découvrir.

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Une production d'électricité qui, fait remarquer dans le New York Times Derek Lovley, est de surcroît beaucoup plus efficace que la nôtre — et biodégradable, comme toute bonne bactérie qui se respecte…

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