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Les journalistes vérificateurs des faits passent leurs journées à lire et à relire des informations populaires sur le Web pour les valider ou les démentir. Leur truc est simple : il faut sortir du site Internet qui les publie!

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Journaliste : Camille Lopez

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On connaît déjà les trucs de base de la vérification des faits : on ne partage pas sans avoir lu, on vérifie si l’article est signé et s’il y a une date de publication, on consulte la section « À propos ».

Mais parfois, ce n’est pas suffisant puisque des informations pertinentes (et même cruciales, dans certains cas) ne se trouvent ni dans l’article ni sur le site qui l’a publié. Qui finance ce site ? Les auteurs ont-ils des opinions radicales ? Cherche-t-on à vendre quelque chose ? Ce site a-t-il déjà été dénoncé par des journalistes sérieux, des organismes en santé ou des organisations de protection des citoyens ?

On ne peut obtenir ces détails qu’en sortant du site qui publie l’information et en cherchant ailleurs. Cette technique, on l’appelle la lecture latérale ou parallèle. Plutôt que de rester sur le site, il faut ouvrir de nouvelles pages Web et chercher ailleurs. D’onglet à onglet.

Et cette méthode est très efficace. En 2018, des chercheurs de l’Université de Stanford ont demandé à des vérificateurs des faits, à des historiens et à des étudiants de vérifier la crédibilité d’un site Web le plus rapidement possible. Sans surprise, les vérificateurs des faits, des habitués de la lecture latérale, ont remporté la course avec une importante longueur d’avance.

La recherche par mots-clés

La bonne nouvelle, c’est que les sites louches ou problématiques ont souvent déjà été dénoncés et repérés par un vérificateur des faits. Ainsi, en cherchant sur un moteur de recherche le nom de la page Web et les termes « fiable », « crédible » ou « fausses informations », vous pourrez rapidement trouver des réponses.

En cherchant les mots-clés « propriétaire » et « financement », vous pourrez repérer les conflits d’intérêts.

Vous pouvez aussi vous rendre sur Wikipédia et faire une recherche sur le site ou l’organisme qui le chapeaute. En cliquant sur les références en bas de pages et en les ouvrant dans de nouvelles fenêtres, vous pourrez en savoir plus sur le sujet.

Cette méthode vous permettra aussi de trianguler vos résultats. On le répète souvent : diversifier ses sources d’informations est le meilleur moyen d’avoir un portrait juste d’un sujet. Il est donc important de voir comment une information a été traitée ailleurs.

Vous pourrez ainsi, au besoin, repérer les détails qui ont été ajoutés, omis, exagérés ou manipulés par l’auteur du texte que vous désirez vérifier. Le nombre magique : trois sources.

Pour en savoir plus sur la recherche latérale et les résultats du test mené par l’Université de Stanford, visionnez cette capsule de notre série Anatomie des fausses nouvelles.

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