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Il y a 3 semaines, votre agence de presse préférée décidait qu’elle cesserait de publier des publicités sur Facebook pour « sponsoriser » ses articles les plus populaires. À l’évidence, nos investissements annuels ne vont pas ébranler la multinationale. Mais déjà à ce moment, ses menaces face aux médias canadiens nous choquaient. Et nous inquiétaient : parce que dans un contexte de désinformation accélérée, le public a plus que jamais besoin de sources d’information fiables, piliers d’une société démocratique.

La semaine dernière, les gouvernements du Québec et du Canada, de même que des villes et des grands médias décidaient de ne plus acheter de publicité de Meta (Facebook et Instagram).

Cette réaction nous réjouit, mais dans l’intervalle, soyons lucides : en termes purement financiers, Meta n’a pas d’incitatifs pour verser des redevances aux médias. Si la question était posée en termes d’éthique, de moralité, de sens civique, de souci démocratique, de responsabilité sociale, il en serait autrement. Mais comme on n’en est pas là, dans l’immédiat, il est donc possible que l’Agence Science-Presse  —et d’autres médias québécois ou canadiens que vous appréciez— disparaissent de votre fil Facebook personnel. Quant à Twitter, qui sait s’il existera encore au moment où vous lirez ce texte...

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Et une perspective encore plus sombre pointe à l’horizon: celle que Google mette à exécution la même menace, en coupant les liens vers les médias canadiens dans son moteur de recherche ou dans sa fonction « actualités ». Or, Google est à l’origine des trois quarts des visiteurs d’un site d’information comme le nôtre. En agissant ainsi, ces plateformes donnent (encore plus) le champ libre à la désinformation et aux fausses nouvelles.

Revenons donc aux bonnes vieilles méthodes. Comment nous suivre?

1- Venez sur le site. Pour ceux qui l’ignorent, les navigateurs (Chrome, Safari, Firefox, etc.) offrent une option appelée « signets » ou « favoris ». Faites-vous une liste qui inclut vos médias préférés et passez par cette liste ou ce « dossier » pour les visiter chaque jour.

2- Abonnez-vous à notre infolettre. Elle recense toutes les 2 semaines nos articles préférés. C’est un rappel utile qui arrive directement dans votre boîte de courriels.

3- Abonnez-vous à nos fils RSS. Option pratiquement tombée en désuétude, ils sont néanmoins une façon facile de se tenir à jour sur ce que publie un site, ou une section d’un site. Il existe des lecteurs RSS gratuits, comme Inoreader ou Feedly qui permettent de lire les nouvelles sur l’ordi ou sur le téléphone (les versions payantes permettent parfois de retirer les publicités). RSS - icôneIl sera également bientôt possible de s’abonner aux notifications. Repérez l'icône RSS ci-contre au bas de la page  d’accueil. 

Et n’oubliez pas de soutenir vos médias préférés! Certains ne sont disponibles que sur abonnement. D’autres, comme nous, offrent leur contenu gratuitement, mais il y a possibilité de faire des dons.

N’écoutez pas Facebook lorsqu’il conteste la nouvelle loi canadienne C-18 en affirmant que, grâce à lui, des visites d’une valeur de plusieurs millions de dollars sont allées vers des médias canadiens. Certes, il y a bel et bien un achalandage important que l’on devait jusqu’ici aux médias sociaux : mais dans notre cas, ça n’a rapporté aucun revenu publicitaire.

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