Des experts météorologiques chinois affirment avoir réussi à produire de la neige artificielle en relâchant de fines particules dans les nuages au-dessus du plateau tibétain. Cette expérience est considérée comme un succès pour cette région aride du Tibet où l’eau fraîche des lacs s’évapore au fur et à mesure que la température monte et que les glaciers fondent.
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Un porte-parole de l’Office de météorologie tibétain a expliqué que les précipitations de neige ont été créées en propulsant dans les nuages de fines particules d’iode d’argent. Les petites particules entraînent la formation de cristaux de glace dans les nuages et ceux-ci grossissent jusqu’à tomber sous forme de flocons de neige.
Selon l’agence de presse Zinhau, les précipitations ont atteint un centimètre au sol. «Cette expérience prouve qu’il est possible aux humains de modifier la température», explique Yu Ahongshui, ingénieur à l’Office de météorologie du Tibet. «Ces précipitations artificielles aideront à soulager la sécheresse que subissent les plaines du nord du Tibet.»
L’an dernier, des chercheurs des Nations Unies ont observé que des dizaines de glaciers fondent rapidement au Tibet. La hausse des températures sur les plus hauts plateaux du monde a accéléré la réduction de plus de 80% des glaciers. Ces derniers risquent de disparaître au cours des 100 prochaines années. Bien que la fonte des glaciers entraîne un surplus d’eau dans certains cours d’eau, tels le Yangtze, les régions sèches du nord font face à de graves pénuries.
Plusieurs météorologues sont cependant sceptiques quant à l’efficacité de l’ensemencement des nuages pour provoquer des précipitations artificielles. Il leur est impossible, disent-ils, de prouver l’absence de précipitations sans cette intervention.
Mais la technique est populaire en Chine et les officiels disent provoquer des averses avant les longs congés pour dégager le ciel de la pollution. Les autorités chinoises entendent aussi utiliser ce procédé avant les jeux Olympiques de 2008.