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Des scientifiques américains ont détecté l’ADN de cellules cancéreuses dans le sang de certains patients quelques années avant qu’ils reçoivent un diagnostic de cancer. Leurs résultats ont été publiés dans la revue Cancer Discovery.

Les chercheurs ont utilisé des échantillons de sang récoltés dans le cadre d’une étude débutée en 1980. Ils se sont intéressés plus particulièrement aux patients qui avaient reçu un diagnostic de cancer dans les 6 mois suivant la prise de sang. Grâce à une technique de séquençage du génome, ils ont ainsi identifié huit participants qui montraient déjà des signes de cancer.

De plus, pour six d’entre eux, des échantillons de sang récoltés trois ans auparavant étaient disponibles. Dans les deux tiers de ces prélèvements, l’ADN des cellules cancéreuses était déjà présent. Ces résultats suggèrent que les tests sanguins pourraient détecter le cancer bien avant que les autres symptômes apparaissent. Les chercheurs travaillent maintenant à répéter cette expérience, mais sur un plus grand groupe de patients. 

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Pour réaliser cette expérience, l’équipe a eu recours à des tests permettant la détection précoce de plusieurs cancers (en anglais « Multi-cancer Early Detection » ou MCED). Comme l’explique la Société américaine du cancer, ces tests ne sont pas suffisants pour diagnostiquer un cancer, mais aident à détecter la présence d’anomalies qui pourraient y être associées. D’autres évaluations sont ensuite nécessaires pour établir avec certitude le diagnostic.

N’empêche que la détection précoce du cancer pourrait en révolutionner le traitement. Détecter le cancer plus tôt permettrait d’envisager davantage d’options de traitement, expliquaient les auteurs de l’étude dans un communiqué de presse. De plus, l’état de la tumeur étant moins avancé, il pourrait être plus facile de la traiter. 

La Société américaine du cancer souligne toutefois que ces tests ne sont pas encore approuvés par l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA en anglais) et que plus de recherches seront nécessaires avant de recommander leur utilisation par les gens qui n’ont pas de symptômes de cancer.


Encore plusieurs étapes devront effectivement être franchies avant que ces tests soient disponibles pour le grand public, confirment les experts en oncologie cités dans un article du Smithsonian Magazine. Par exemple, il faudra déterminer quelles personnes bénéficieraient le plus de ces tests de détection précoce et, surtout, comment agir à la suite d’un résultat positif.

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